Aston Villa - PSG : le vestiaire parisien enrage malgré la qualification !
Qualifié dans la douleur malgré la défaite (2-3) concédée à Villa Park, le Paris Saint-Germain a eu chaud mais sera bien présent au rendez-vous des demi-finales de la Ligue des Champions. Après la rencontre, le vestiaire francilien n’a cependant pas manqué d’afficher sa frustration…
La qualification et rien d’autre. Voilà le triste mais factuel premier bilan que le Paris Saint-Germain pourra tirer, ce mardi soir. Renversés sur la pelouse de Villa Park (2-3) après la probante victoire du match aller au Parc des Princes (3-1), les hommes de Luis Enrique verront malgré tout le dernier carré de la Ligue des Champions. Pour autant, après la rencontre, les sourires n’étaient pas totalement présents sur les visages franciliens. Dans le sillage d’un Ousmane Dembélé, agacé au coup de sifflet final, les Rouge et Bleu ont unanimement fait part de leur déception après une soirée où le pire a finalement été évité.
Le coup de gueule de Dembélé
«Faut être exigeant dans ces matches, on s’est rendu la tâche très difficile en 2e période où on s’est relâché. On s’est cru qualifié, on s’est cru trop beau. À 2-1, on a cru que c’était fini, mais la Ligue des Champions c’est comme ça. Tu peux jouer contre des équipes devant leur public avec un public chaud qui renverse le match, il va falloir être plus vigilant», pestait dans un premier temps Ousmane Dembélé au micro de Canal + avant de terminer sur une note positive : «on a la qualification, on est content, pour ça maintenant faudra se remettre au boulot pour remporter ce trophée. Encore une fois, le PSG va en demi-finale, c’est bien pour le club et le championnat et on fera le max pour aller en finale».
Interrogé quelques minutes plus tard sur la prestation de ses hommes - qui menaient 2 buts à 0 après 27 minutes de jeu - Luis Enrique a lui aussi pointé le relâchement de ses troupes, finalement battues 3 buts à 2. «Il y a des choses qui vont nous faire progresser comme ne jamais être dans l’excès de confiance. Un match de foot change à tous moments.» De retour dans le onze parisien après sa suspension purgée, Marquinhos, auteur d’une prestation contrastée, livrait également une analyse timorée. Celle d’un PSG qualifié et forcément heureux mais également d’un club passé tout proche d’un scénario fatal sans un grand Gianluigi Donnarumma.
Le vestiaire savoure mais…
«J’ai connu des moments difficiles, il faut savourer celui-là, même dans les difficultés. Il fallait savoir bien défendre. On a voulu faire un match complet, surtout après le score de l’aller. On a eu une baisse d’intensité à 2-0. C’est à nous de corriger ça et ça se payer cher en Ligue des Champions. Cette équipe grandit et montre ses valeurs mais il y a toujours des choses à améliorer. On a vu que les équipes championnes ont toujours des sauvetages de gardien. Le nôtre montre qu’il est là, encore après Liverpool. Il prend et montre sa valeur dans le but, montre son potentiel. Il faut toujours un grand gardien pour gagner et c’est ce qu’il fait». Des propres similaires à ceux tenus par Vitinha, coupable d’une médiocre prestation dans l’entrejeu.
«On savait que la qualification c’était le plus important et que ce n’est pas facile. On a bien commencé mais on s’est mis en difficulté. On affrontait une équipe qui n’avait rien à perdre et on a lâché. Nous nous sommes relâchés en deuxième période. C’est un peu inconscient. Quand tu le fais en Ligue des champions, tu le paies. On a réussi à tenir la qualification. Tu essayes de faire des choses que tu ne peux pas faire. Après, ils commencent à y croire. Il faut souligner notre manière d’aller de l’avant et de tenir jusqu’à la fin», notait ainsi le milieu de terrain portugais. De passage en zone mixte, Achraf Hakimi, premier buteur du soir, ne manquait pas non plus de pousser un sacré coup de gueule.
Une piqûre de rappel vitale ?
«Je suis d’accord avec Ousmane ce n’est pas possible de commencer la deuxième mi-temps avec deux buts comme ça, une équipe qui veut gagner la Ligue des Champions ne peut pas faire ça, il faut prendre nos responsabilités, il faut améliorer ça on va parler de ça après», regrettait notamment le latéral marocain, ajoutant par ailleurs : «on n’a pas eu peur on savait qu’on allait souffrir et on a souffert à cause de nous mais on est content d’avoir préservé la qualification. On est venu avec l’intention de se qualifier et on l’a fait mais on doit améliorer certaines choses et donner de la continuité à ce qu’on fait de bien». Des réactions mesurées symbolisant finalement la douloureuse soirée vécue par les Parisiens du côté de Birmingham.
Arrivé l’hiver dernier dans la capitale française, Khvicha Kvaratskhelia, crédité d’un 3 par la rédaction FM et trop peu impactant tout au long de la rencontre, soulignait enfin le manque de consistance des champions de France en titre : «ça a été une deuxième mi-temps difficile, ils nous ont rendu la tâche compliquée. Les difficultés rencontrées ? C’est difficile à expliquer maintenant. Il faut qu’on revoit le match et qu’on analyse», concluait ainsi le Géorgien de 24 ans. Passé tout proche d’une terrible déconvenue, le Paris Saint-Germain est quoi qu’il en soit conscient qu’une telle prestation ne pourra pas être reproduite au tour suivant, que ce soit contre Arsenal ou face au Real Madrid. À Villa Park, il s’agissait finalement d’une belle piqûre de rappel avant de poursuivre le rêve de tout un club : remporter la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire.
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