Bologne : la méthode de Thiago Motta fait l’unanimité chez les Rossoblù

Par Valentin Feuillette
3 min.
Thiago Motta sur le banc de Bologna @Maxppp

Arrivé sur le banc de Bologne en septembre après avoir montré une belle capacité tactique au Genoa mais surtout à La Spezia, Thiago Motta fait les beaux jours des Rossoblù depuis qu’il a pris la succession du regretté Siniša Mihajlović. Une expérience qui permet à l’ancien Parisien d’engranger de l’expérience dans sa nouvelle vie d’entraîneur.

Une bien belle histoire est en train de s’écrire du côté de Bologne, dans la ville de La Dotta. Le 6 septembre 2022, les Rossoblù apprenaient que leur entraîneur Siniša Mihajlović devait définitivement se mettre en retrait, alors que ses médecins venaient de lui annoncer une rechute de son cancer en mars et que les résultats sportifs de l’équipe en début de saison étaient plutôt négatifs. Quatre jours plus tard, Thiago Motta, qui sortait d’une belle saison avec La Spezia et qui a été un temps pressenti au PSG, a paraphé un contrat de deux saisons à Bologne avec la lourde tâche de passer après le tacticien serbe, qui a fini par succomber à sa longue maladie en décembre dernier. Un décès qui a profondément attristé le monde du Calcio, laissant des joueurs bolonais choqués.

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Deux mois après la tragique disparition de Mihajlović, ses anciens joueurs lui rendent un bel hommage en enchaînant les bonnes prestations, sous la houlette d’un Thiago Motta qui poursuit avec perfection sa formation de jeune entraîneur. Le groupe des Rossoblù est très uni et le coach italo-brésilien le confirme également, qui apprend, lui aussi beaucoup de ses garçons au cours de cette saison plutôt fructueuse : «Ils me donnent bien plus que je ne peux leur donner. Ils me donnent de l’enthousiasme, de la motivation et je m’engage chaque jour à les aider à grandir et à s’améliorer. Je suis fier de faire partie de ce groupe, où les choses vont bien», a déclaré l’ancien milieu parisien.

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Une capacité de rebond impressionnante

Actuellement classé à la 9ème position de Serie A, Bologne a empoché dix points sur les quatre derniers matchs. La recette de Thiago Motta semble avoir été parfaitement comprise par les joueurs bolonais. Pour rappel, les Rossoblù étaient seizièmes du championnat après cinq journées lorsque l’ancien milieu du PSG s’est assis sur le banc du club d’Émilie-Romagne. La victoire récente contre la Fiorentina (1-2) est, de plus, symbolique puisque cela faisait 13 ans que Bologne n’avait pas battu la Viola en Toscane : «Je suis très heureux et fier de ce que j’ai vu des garçons parce que quand ils vont sur le terrain comme ça, ils sont extraordinaires et le sentiment à la fin de match est magnifique. C’est grâce au travail que nous avons fait pendant la semaine, que nous avons très bien finie. Maintenant, nous allons penser à récupérer pour la prochaine», s’était alors réjoui Motta qui affiche un bilan global de sept victoires en 17 rencontres dirigées dans la ville dite de La Grassa.

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Autre point important de la gestion tactique de Thiago Motta : savoir composer avec de nombreuses absences et autres imprévus. L’ancien international italien doit réfléchir sans plusieurs de ses cadres : Marko Arnautović, Nicola Sansone, Kevin Bonifazi, Gary Medel ou encore Lorenzo De Silvestri. Des joueurs habitués à être titulaires ou du moins dans la rotation régulière ces dernières années. Mais Motta sait comment tirer profit des situations problématiques et du coup, c’est Riccardo Orsolini qui en profite pour retrouver son niveau d’excellence avec 3 buts et 2 passes décisives depuis la reprise hivernale. La confiance accordée par Motta libère le joueur italien : «J’ai moins peur de faire des erreurs et cela me donne l’opportunité de mieux performer. Parce que je sais ce que c’est que de jouer avec l’anxiété sur moi et, croyez-moi, ce n’est pas agréable. Je suis fier de ma façon de jouer. Je préfère prendre des risques plutôt que de rester dans ma zone de confort. Je sais que ce style peut plaire ou non. Je ne suis pas Messi , je suis un joueur normal qui, comme tout le monde, s’engage à jouer son jeu», a affirmé Orsolini dans les colonnes de La Repubblica.

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