Le projet NFL de l’Espanyol prend sérieusement forme !
Récemment racheté par le groupe américain Velocity Sports Partners, l’Espanyol peut se tourner vers l’avenir avec optimisme…
Après la Chine, les Etats-Unis. Racheté par le groupe Rastar en 2016, l’Espanyol a vécu des années un peu compliquées pendant le mandat du groupe asiatique, faisant l’ascenseur entre la Liga et la D2, et toujours dans l’ombre de son voisin, le FC Barcelone. Et récemment, une nouvelle ère a démarré du côté de Cornellà, puisque le club a été racheté par Velocity Sports Partners, groupe du businessman américain Alan Pace, également propriétaire de Burnley en Angleterre. Dans l’actionnariat de ce nouveau projet, on retrouve aussi la légende du football américain JJ Watt, qui a récemment pris sa retraite, et qu’on a déjà pu voir du côté de la ville catalane. Au total, 130 millions d’euros ont été mis sur la table pour acheter l’écurie barcelonaise.
Une acquisition qui s’inscrit dans la volonté du groupe américain de se lancer dans la multi-propriété, à l’image de Red Bull, du City Football Group ou de BlueCo. Ce qui n’a logiquement pas forcément plu à tous les supporters pericos, clairement pas désireux de devenir une filiale ou un simple jouet parmi d’autres aux yeux de ses investisseurs américains. Conscient de ce rejet initial, Alan Pace a d’ailleurs tenu à rassurer tout le monde à Barcelone sur le sérieux du projet et la volonté de s’investir pour faire progresser le club, promettant « des académies et des infrastructures de classe mondiale, pour atteindre un succès footballistique à long terme sur et en dehors du terrain, et de favoriser une relation ouverte et transparente avec les supporters ».
L’Europe dans le viseur
Contrairement à Rastar, qui avait fait miroiter beaucoup de choses aux fans de l’Espanyol, VSP se veut prudent dans ses discours publics. Pas de promesses ni d’annonces trop ambitieuses, mais un discours basé sur des mots forts, comme « l’identité du club », que le groupe américain explique vouloir conserver, et le « long-terme ». Il n’a ainsi pas été question de gros investissements sur le mercato, mais d’un désir de faire grandir le club en s’appuyant sur la formation ou sur l’afflux de touristes à Barcelone pour faire grimper les revenus. Alan Pace s’est tout de même aventuré à donner un objectif concret, évoquant une volonté de s’installer dans les six premières places du classement de la Liga sur la durée. Pour l’instant, aucune révolution n’a eu lieu en interne, ce qui est pourtant la norme lors d’un takeover d’une telle ampleur. Les deux piliers du club, Manolo Gonzalez, l’entraîneur, et Fran Garagarza, directeur sportif, ont ainsi été maintenus et tout indique que cela va rester comme ça.
Il faut dire que sur le terrain, ça se passe plutôt bien. Après 9 journées de Liga, le club pointe à la sixième place, ce qui n’était clairement pas espéré au départ, le club ayant terminé deux points au-dessus du premier relégable l’an dernier. Surtout que les Catalans n’ont pas eu un calendrier facile puisqu’ils ont déjà joué contre le Real Madrid, l’Atlético et le Betis. L’équipe a plusieurs joueurs intéressants dans ses rangs, comme l’enfant de la maison Javi Puedo, le défenseur Carlos Romero, le latéral Omar El Hilali ou le buteur Roberto Fernandez, ce qui peut garantir un certain niveau sur le moyen terme, ou éventuellement faire entrer des sommes d’argent intéressantes via une grosse vente. S’il est utopique d’imaginer l’Espanyol rivaliser avec le Barça, nul doute que si le projet s’avère bel et bien sérieux, les Pericos devraient pouvoir s’affranchir des moqueries et des quolibets des fans de leur ennemi juré…