Bundesliga

Le Bayer Leverkusen explique sans détour le limogeage brutal d’Erik ten Hag

Moins de quatre mois après avoir installé Erik ten Hag sur le siège d’entraîneur de l’équipe première, le Bayer Leverkusen a viré le Hollandais. Un choix radical que le club allemand a expliqué.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Rolfes et Ten Hag @Maxppp

C’est ce qui s’appelle un passage express. Officiellement nommé coach du Bayer Leverkusen le 26 mai dernier, Erik ten Hag avait la lourde tâche de succéder à Xabi Alonso, vainqueur de la Bundesliga un an plus tôt. Comme à chaque fois, les observateurs félicitaient le club allemand pour son sens de l’anticipation. Après le départ annoncé d’Alonso au Real Madrid, son remplaçant avait été rapidement trouvé et il pouvait ainsi participer au mercato. Mais rien n’a marché comme prévu. Humilié en présaison lors d’un match amical face à une équipe de jeunes de Flamengo (1-5), Erik ten Hag n’a tenu que deux matches de championnat (une défaite contre Hoffenheim et un nul face au Werder) avant d’être viré manu militari.

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Un divorce express que n’a pas digéré le Batave. «La décision prise ce matin (avant-hier, ndlr) par la direction du Bayer Leverkusen de me mettre à pied m’a complètement pris par surprise. Se séparer d’un entraîneur après seulement deux matchs de championnat est sans précédent. Cet été, de nombreux joueurs clés qui avaient contribué aux succès passés ont quitté l’équipe. Construire une nouvelle équipe soudée est un processus délicat qui demande à la fois du temps et de la confiance. Un nouvel entraîneur mérite qu’on lui laisse la latitude nécessaire pour mettre en œuvre sa vision, fixer les normes, façonner l’équipe et imprimer sa marque sur le style de jeu. J’ai commencé ce travail avec une conviction et une énergie sans faille, mais malheureusement, la direction n’était pas disposée à m’accorder le temps et la confiance dont j’avais besoin, ce que je regrette profondément. J’ai le sentiment que cette relation n’a jamais été basée sur la confiance mutuelle», lâchait-il dans un communiqué publié avant-hier.

Le Bayer a voulu agir très vite

Un manque de confiance symbolisé par le recrutement du latéral espagnol Lucas Vazquez réalisé dans le dos d’ETH. Face à ce scénario pour le moins rock’n’roll, le Bayer Leverkusen est sorti du silence pour expliquer son choix radical par l’intermédiaire de son directeur du football, Simon Rolfes. Et visiblement, les dés étaient jetés avant même le match nul concédé face au Werder. « Nous nous sommes assis la semaine dernière et ce week-end. Quel que soit le résultat (du dernier match), et nous avions simplement le sentiment que les choses allaient dans la mauvaise direction. Avant d’arriver à la mauvaise destination, nous avons décidé de prendre cette décision plus tôt, maintenant pendant la trêve internationale. Bien sûr, d’après les impressions de la présaison et des premiers matchs, nous avions le sentiment qu’il fallait le faire maintenant. Je n’entrerai certainement pas dans les moindres détails. L’essentiel, c’est que, grâce à l’arrivée de nombreux nouveaux joueurs, la clarté soit présente sur de nombreux points et que la direction soit claire », a-t-il déclaré, en ajoutant.

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« Il était surpris et déçu, c’est humain. Ce n’était pas facile pour nous de prendre cette décision. C’était difficile. Mais j’en suis convaincu, tout comme Fernando (Carro, le PDG du club, ndlr ) : quand on reconnaît des choses et qu’on a des positions, il faut agir en conséquence. C’est ce que nous avons fait. (…) On prend aussi de mauvaises décisions (de nommer Ten Hag). Mais si on pense ensuite que cela ne peut plus fonctionner à l’avenir, c’est une erreur encore plus grave de laisser les choses perdurer. Alors, nous devons, et moi aussi, admettre que la situation n’est pas celle que nous avions imaginée. C’est parfois difficile, mais il est plus juste de tirer un trait dessus assez tôt. » Le message a le mérite d’être honnête.

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