Villarreal : Marcelino a mis l’Espagne à ses pieds
Depuis son retour en Espagne il y a presque deux ans, Marcelino a fait de Villarreal l’une des meilleures équipes espagnoles derrière l’hydre à trois têtes. Au pays, le technicien de 60 ans est plus que respecté.

Deux ans se sont écoulés depuis le feu de paille Marcelino à l’OM. Parti à peine trois mois après son arrivée en raison d’une « situation déplorable » et des « raisons extra-sportives », le technicien de 60 ans a joyeusement tourné le dos à ses soucis depuis. La saison dernière, son Villarreal s’est affirmé comme l’une des sensations de Liga, fort d’une cinquième place synonyme de qualification en Ligue des Champions.
«S’il y a un nom qui explique le changement radical de Villarreal, c’est bien celui de son entraîneur Marcelino. Il convient de rappeler que la saison dernière, le club affichait des chiffres d’un club proche de la relégation lors de son arrivée, et présentait des chiffres d’un candidat à la Ligue des champions en mai», écrivait il y a encore quelques mois Marca. L’autre journal madrilène, AS, parlait de «revanche prise» pour l’Asturien, à l’origine de ce nouvel élan insufflé après le départ de Quique Setien.
En Espagne, il est respecté
Un chiffre traduit d’ailleurs assez bien son attrait pour un football offensif : les 71 buts marqués par Villarreal la saison passée, ce qui en faisait la troisième meilleure attaque du championnat espagnol derrière le Barça (102) et le Real Madrid (78). C’était même un record pour le Sous-marin jaune, qui en avait marqué 69 lors de la saison 2004-2005 avec les Diego Forlan, Riquelme, Marcos Senna, Santi Cazorla et compagnie. Cette saison, son équipe a remis sur le métier avec 13 buts inscrits en 7 matchs. Villarreal est troisième de Liga, sort de trois victoires consécutives contre Osasuna, Séville, Bilbao, et peut aussi s’appuyer sur une ossature solide.
Parmi les éléments incontournables de l’effectif : Nicolas Pépé, élu joueur du mois d’août en Liga, et à qui Marcelino a su redonner une seconde vie. On peut en dire autant de l’ex-Marseillais Pape Gueye, son troisième joueur de champ le plus utilisé cette saison (587 minutes). L’état civil importe peu chez lui aussi : vendu par l’Atlético de Madrid, le prometteur Santiago Mouriño (23 ans) s’est imposé comme un patron de sa défense, au même titre que Rafa Marin (23 ans), formé au Real Madrid et prêté par Naples, ou encore le Portugais Renato Veiga, arrivé de Chelsea cet été.
Clin d’oeil du destin : il défie son prédécesseur marseillais Igor Tudor ce soir
Ce soir, Marcelino connaîtra son baptême du feu sur le banc de Villarreal, à domicile, en Ligue des Champions. «Si vous m’aviez posé la question il y a presque deux ans, lorsque je suis arrivé ici, je n’aurais peut-être pas imaginé être ici pour parler de ce match contre la Juventus», confiait-il en conférence de presse hier. Après une défaite 1-0 contre Tottenham lors de la première journée, les pensionnaires de l’Estadio de la Cerámica reçoivent effectivement la Juventus Turin… d’Igor Tudor, prédécesseur de Marcelino à l’OM.
Vu le souvenir douloureux gardé par l’Espagnol, Marseille ne sera probablement pas au menu des échanges entre les deux hommes. L’Espagnol n’a pas eu le temps de s’attacher, ni même d’apprécier les balades sur le Vieux-Port ou l’odeur de la bouillabaisse. Mais ils pourront se féliciter d’avoir su rebondir après leur départ de Marseille, même si ce n’était pas vraiment pour les mêmes raisons.
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