Sanctionné par l’UEFA dans le cadre du fair-play financier, le Paris Saint-Germain a répondu en signant avant même l’ouverture du mercato le Brésilien David Luiz contre une petite fortune. Un comportement qui agacerait au plus haut point l’instance dirigeante du football européen.

La sanction était tombée le 16 mai dernier. Accusé de ne pas respecter totalement les règles du fair-play financier à cause d’un contrat (avec QTA) dont la valeur (200 M€/an) a été jugée hors marché, le Paris Saint-Germain a été contraint à n’inscrire que 21 joueurs en Ligue des Champions, mais devra surtout faire son mercato avec une enveloppe « limitée » à 60 M€ si aucun revenu lié à un départ n’est enregistré. Des mesures sévères. Mais à Paris, les dirigeants rouge-et-bleu ne cessent de donner l’impression que ce fair-play financier ne les empêchera pas de mener leurs plans à bien. Une tendance confirmée une semaine après l’annonce de la sanction.
En recrutant le Brésilien de Chelsea David Luiz pour un montant oscillant autour des 50 M€, Paris a clairement envoyé un message, alors que d’autres noms (Daniel Alves, Eden Hazard, Pedro) continuent de circuler dans les travées du Parc des Princes. Et ce message, l’UEFA l’a bien reçu. Et plutôt mal visiblement. Selon le Daily Mail, le transfert de David Luiz serait vu comme une provocation au siège de l’instance dirigeante. Résultat : si le PSG n’a, pour l’instant, commis aucune entorse au règlement, l’UEFA va scruter davantage la campagne du double champion de France en titre. Et si faute il y a, les sanctions pourraient être plus sévère, le tabloïd anglais évoquant même l’interdiction de disputer la Ligue des Champions version 2015/2016.
L’UEFA irait-elle réellement jusque-là ? Encore faut-il que le PSG commette une erreur. Quoi qu’il en soit, d’autres grands d’Europe tels qu’Arsenal, le Bayern Munich, le FC Barcelone, Manchester United et Chelsea soutiendraient l’initiative de l’UEFA. Pas surprenant, ces derniers redoutant la montée en puissance du club de la capitale. « C’est une décision que Platini ne veut pas prendre parce que le PSG est un club français. Mais la réalité, c’est que Platini et d’autres fulminent de la manière dont le PSG s’est mis à dépenser malgré l’amende qui avait été infligée. À l’UEFA, il y a une vraie volonté d’interdire la compétition à ceux qui ne respectent pas les règles », a même indiqué au journal une source proche de l’UEFA. Le PSG est prévenu.