Espagne : Pedri a déjà enfilé le costume de patron

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Pedri lors du match de l'Espagne face à la Grèce @Maxppp

Face à la Géorgie, le jeune joueur du FC Barcelone a convaincu tout le monde en Espagne.

L'ascension est plus que fulgurante. Il y a quelques mois encore, Pedri n'était qu'un jeune prometteur parmi tant d'autres. Talentueux certes, mais avec, logiquement, tout à prouver. Le jeune Canarien n'a cependant pas mis bien longtemps à prouver qu'il a l'étoffe d'un joueur de top niveau mondial, bien aidé par un Ronald Koeman qui l'a mis dans les meilleures conditions pour briller. Rapidement titulaire indispensable et élément clé du dispositif du coach néerlandais à Barcelone, la prochaine étape n'était autre que la sélection espagnole. Et là aussi, il s'est montré à l'aise de façon immédiate. Une entrée en jeu correcte d'une vingtaine de minutes face à la Grèce (1-1), puis surtout, 90 minutes de grande qualité face à la Géorgie dimanche soir (victoire 2-1).

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Au-delà des qualités techniques qu'on lui connaît déjà, le milieu de terrain de 18 ans a surtout montré ne pas avoir peur de prendre le jeu à son compte, prenant la responsabilité des offensives de l'équipe. Bien épaulé par un Jordi Alba qu'il connaît à merveille maintenant et par Dani Olmo, il a distillé de nombreux ballons pour les joueurs placés devant lui sur le terrain, et toutes les situations chaudes espagnoles transitaient, à un moment ou un autre, par ses crampons. Mais pas que. Souvent, quand on évoque ce type de joueur, surtout quand ils n'ont pas un physique particulièrement impressionnant, on a trop tendance à oublier le gros travail collectif qu'ils peuvent réaliser. Face à la Géorgie, Pedri a récupéré 15 ballons, soit 19% des ballons récupérés par la Roja.

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L'Espagne s'enflamme

De l'autre côté des Pyrénées, où on a la comparaison facile, on le compare déjà à Andrés Iniesta. Luis Enrique a rapidement tenu à calmer les ardeurs, expliquant qu'il souhaite que « Pedri joue comme Pedri » et non comme un de ses glorieux prédécesseurs. D'autant plus qu'en sélection, l'ancien numéro 8 du FC Barcelone avait l'habitude de jouer sur le flanc gauche, avec des responsabilités créatives certes mais bien partagées avec d'autres éléments comme Xavi, Xabi Alonso, David Silva et parfois Cesc Fabregas. En revanche, il est vrai que depuis la fin de la génération citée ci-dessus, tous les joueurs annoncés comme les futurs maîtres à jouer ont déçu, du moins en sélection. Thiago Alcantara n'a par exemple jamais vraiment réussi à assumer ce rôle de maestro, tout comme Isco, dans un registre un peu différent.

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Pedri est donc un rayon de soleil dans cette équipe qui possède de nombreuses zones d'ombre, et qui se cherche des leaders, à l'heure où Sergio Ramos est le seul joueur réellement indiscutable aux yeux de Luis Enrique. Comme détaillé dans un article publié la semaine dernière, le sélectionneur national ibérique vise surtout le Mondial 2022 et espère que Pedri, accompagné de joueurs comme Ansu Fati, Eric Garcia, Ferran Torres et Bryan Gil, pourront permettre à la Roja de faire un grand parcours en terres qataries. Rien n'indique que le joueur du Barça ni ses partenaires parviendront à franchir ce dernier cap que les générations précédentes n'ont justement pas réussi à dépasser, mais pour l'instant, il y a de quoi être optimiste !

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