Ligue des Champions

OL - Valence : les notes du match

Lyon s’incline face à Valence sur la plus petite des marges 1-0 à cause d’un grand Sofiane Feghouli. Les Gones se sont montrés dangereux que sur de trop rares occasions.

Par La Rédaction FM
10 min.
Olympique Lyonnais Sofiane Feghouli @Maxppp
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Match capital pour l’OL ce soir qui recevait Valence pour le retour de la Ligue des Champions à Gerland. Après son pénible match nul face à La Gantoise il y a deux semaines, Lyon devait prendre les trois points pour assurer sa place dans les deux premiers du groupe. Seulement, entre les sorties médiatiques de Lacazette et de Beauvue, la forme des joueurs, l’ambiance dans le vestiaire et au sein du club ne sont pas optimales en ce moment. De quoi s’inquiéter avant d’affronter une équipe espagnole pas dans une situation reluisante non plus. 8e en Liga, les Chés ne sont parvenus qu’à marquer 2 buts en six matches de championnat. L’OL a donc quelques motifs d’espoir pour ramener un bon résultat. D’autant qu’Hubert Fournier réservait une petite surprise dans sa composition de départ. Aldo Kalulu était préféré à Claudio Beauvue.

Un choix plutôt judicieux, car le jeune Lyonnais remuait l’arrière garde valencian dans les premiers instants du match. Après 10 minutes de jeu, l’OL maîtrisait la possession du ballon sans se créer d’occasion. C’est au contraire Valence qui se signalait une première fois. Sur corner, Abdennour ne parvenait pas à cadrer sa tête (9e). Dans le jeu, la vitesse des attaquants espagnols inquiétait les Gones. Piatti se heurtait à un brillant Lopes (17e) puis se faisait reprendre à l’arraché par Jallet (25e). Lyon souffrait de plus en plus, mais réagissait par Valbuena. Domenech repoussait par miracle sur sa barre transversale un coup-franc du milieu de poche (27e). Il n’était pas le seul à toucher du bois, car Abdennour, de nouveau sur corner, trouvait le poteau de Lopes (35e) puis Feghouli, pourtant dans une position idéale, frappait la barre (40e). L’ancien Grenoblois finissait par marquer sur un contre mené à 100 à l’heure et conclut d’un tir en force sous la barre (0-1, 42e). Mené et dominé, l’OL perdait en plus Darder sur blessure, mais frôlait l’égalisation sur des tentatives de près de Lacazette (45+1e), Morel (45+1e) et Ferri (45+2e).

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Après la pause, il s’agissait de repartir avec les mêmes intentions qu’en fin de première mi-temps. Ce que les Gones réalisaient. Pied au plancher, ils prenaient d’assaut les buts de Domenech mais ni Valbuena (47e, 50e) ni Lacazette (48e) ne trouvaient la faille. Après un petit quart d’heure à dominer, l’OL ne parvenait plus à contourner le bloc valencian malgré une bonne entrée de Ferri. Tour à tour, les milieux de terrain lyonnais se heurtaient à la défense espagnole et les centres des latéraux n’arrivaient pas à destination. Jouant souvent dos au but, Lacazette ne pouvait jouer le rôle d’homme providentiel. Surtout que Valence se montrait efficace en contre. En fin de partie, l’OL poussait pour arracher l’égalisation mais encore une fois le dernier geste voir l’avant dernière passe manquaient. La seule occasion dangereuse venait de Tolisso qui reprenait de volée sur corner. Seulement Domenech effectuait la parade salvatrice d’une jolie claquette (90+1e). Le portier repoussait une dernière tentative de Umtiti (90+2e), préservant le maigre avantage, et assurait ce succès étriqué 1-0. Les Lyonnais peuvent avoir des regrets, seulement ils n’auront pas su marquer durant leurs rares temps forts, ne réagissant que par intermittence. C’est une bien mauvaise opération puisque l’OL se retrouve deux points derrière son adversaire du soir.

L’homme du match : Feghouli (7,5) : assez discret dans la première demi-heure, il trouve la barre à la 40e après avoir mis le feu à la défense lyonnaise en compagnie de Cancelo. Deux minutes plus tard, il ne laisse aucune chance à Lopes d’une frappe splendide aux 20 mètres. Dans une deuxième période plutôt lyonnaise, il continue d’inquiéter l’OL en régalant techniquement. Un repli défensif essentiel lorsque son équipe souffrait en fin de match.

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Lyon :

  • Lopes (5,5) : le portier des Gones n’a paradoxalement pas eu grand chose à faire. Il effectue un bel arrêt devant Piatti (17e), mais est battu sur les deux têtes sans conséquence d’Abdennour (9e, 34e). Il ne peut que freiner la grosse frappe de Feghouli sur l’ouverture du score (42e). Une intervention aérienne essentielle sur corner (55e).

  • Jallet (4,5) : excellent à La Gantoise, le latéral droit a soufflé le chaud et le froid ce soir. À la peine défensivement, mais pas toujours aidé par Darder non plus, il a eu du mal face aux contres ibériques. Il effectue tout de même un retour essentiel devant Piatti qui plein axe filait au but (25e). En deuxième mi-temps, il s’est efforcé à prendre son couloir, mais ses centres ont rarement trouvé preneur (47e, 61e, 87e).

  • Bisevac (6) : l’international serbe a rendu une bonne copie. Face à la vitesse des attaquants adverses, il n’a cessé de marquer ses adversaires au plus près (30e, 49e) pour éviter d’être pris à défaut. Son placement a été judicieux face aux espaces laissés par Umtiti lorsque celui-ci était pris devancé. Un sauvetage devant Piatti qui filait au but (57e).

  • Umtiti (5) : a l’inverse de son partenaire de l’axe central, il a rapidement souffert face à la vitesse déroutante de Feghouli (18e, 40e). L’international espoir s’est souvent jeté et a donc laissé des espaces dans son dos. Il s’est un peu repris en seconde période et a coupé quelques trajectoires dangereuses (37e, 50e, 69e). Une frappe vicieuse en fin de match (90+2e).

  • Morel (4,5) : lui aussi a réalisé un match fait de hauts et de bas. Une bonne présence offensive qui a mis en difficulté Perez et Cancelo en début de match (7e, 12e), mais il a aussi souffert de la percussion adverse. Parfois esseulé dans son couloir gauche, l’ancien Marseillais a perdu des ballons offrant des situations de contre. Il oublie Feghouli sur l’ouverture du score (42e), mais aurai pu rattraper son erreur en égalisant (45+1e). Malheureusement pour lui, il n’a pas accroché le cadre. Remplacé par Ghezzal (78e) qui a manqué de réussite malgré une entrée intéressante.

  • Gonalons (4) : le capitaine lyonnais n’a pas été rayonnant ce soir. Trop souvent effacé sur les contres valencians, il n’a pas permis à son équipe de conserver le bon équilibre défensif. Parfois dépassé, il a usé de moyens illicites pour stopper son vis-à-vis ce qui lui a valu un avertissement (61e). Discret dans le jeu, il a souvent été gêné par le pressing de Negredo ou de Piatti et a même fini par commettre des erreurs (68e, 75e).

  • Tolisso (5,5) : lui aussi a connu un match curieux. Il a d’abord souffert au marquage sur phases arrêtées face à la puissance et au timing d’Abdennour (9e, 34e). À l’inverse, dans le jeu, le milieu de terrain est parvenu justement à orienter les offensives de son équipe sans toutefois créer des différences significatives. À l’image de son équipe, il a trop joué de manière arrêtée. Il aurait pu être le héros de son équipe en égalisant à la fin (90+1e).

  • Darder (non-noté) : l’ancien joueur de Malaga a eu du mal à se mettre dans le rythme de la rencontre. Timoré, il perdait de nombreux ballons sans pour autant couvrir correctement ses partenaires. Pour ne rien arranger, il se blessait et cédait sa place à Ferri (5,5) (42e). Critiqué ces derniers temps, le joueur formé à l’OL a effectué une belle entrée. Disponible et ambitieux dans le jeu, il aurait dû en revanche au moins cadrer sa frappe facile aux six mètres (45+2e), ce qui baisse sa note. En seconde période, il aurait pu obtenir un pénalty (71e). Averti en fin de match (90+2e).

  • Valbuena (4,5) : pas toujours servi dans les bonnes conditions, il a vécu une entame de match compliquée face aux grands gabarits adverses. Il aurait pu offrir l’ouverture du score à l’OL sur un splendide coup-franc repoussé par Domenech (27e). Remuant comme toujours, il a connu un déchet inhabituel et a participé au jeu trop statique de son équipe. Un joueur de son expérience doit faire mieux dans ce genre de matchs.

  • Lacazette (4) : encore une fois, le meilleur buteur de la saison passée en Ligue 1 s’est montré beaucoup trop discret. Isolé et gêné par un bloc très bas, il a rarement été mis dans de bonnes conditions le forçant à avoir recours à la solution individuelle, sans succès non plus. Deux seules vraies bonnes tentatives (45+1e et 48e) repoussées par Domenech. Remplacé par Beauvue (74e) qui ne s’est pas distingué.

  • Kalulu (5,5) : pour son premier match titulaire en Ligue des Champions, il a laissé une bonne impression. Son travail de pressing en défense et de percussion en phases offensives s’est révélé efficace. Habile techniquement, il a manqué de lucidité dans le dernier geste comme face à Abdennour (20e, 31e). Il a un peu disparu en seconde période et a reçu un avertissement (67e). Une belle promesse toutefois.

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Valence :

  • Domenech (7,5) : il lance son match avec une belle claquette sur un coup-franc de Valbuena qui filait en lucarne (27e), il est sauvé par sa barre sur une tentative déviée de Lacazette (45+1e). Il répond encore présent au retour des vestiaires en sortant une nouvelle tentative du Lyonnais. Il sort deux parades capitales dans le temps additionnel. Averti pour avoir joué la montre sur un renvoi aux 5,5 mètres.

  • Cancelo (7) :auteur de plusieurs montées dangereuses, le latéral combine astucieusement avec Feghouli, aidant l’Algérien a monter en puissance. Par ailleurs, il a su contenir les tentatives de débordements de Morel voire de Tolisso.

  • Mustafi (5,5) :quand Lyon pousse, après l’ouverture du score, le défenseur allemand montre quelques limites. Heureusement pour lui, Abdennour a parfaitement assuré la couverture.

  • Abdennour (6,5) :dominateur dans les airs, il s’offre la première grosse occasion valencienne sur corner (9e). L’ex-Monégasque récidive à la 35e mais trouve le poteau. Il n’a que rarement été pris en défaut par la vivacité de Kalulu. Malheureusement, il doit laisser sa place à Santos (60e) à cause d’une nouvelle blessure. Le Brésilien a contribué à la préservation du score pendant l’intense domination lyonnaise

  • Orban (5) :moins en vue que Cancelo offensivement, le latéral gauche a aussi vu l’OL insister sur son côté. Tant bien que mal, il a tenu son couloir. Il donnera peut-être des regrets à l’OL. S’il y avait une faille côté espagnol, elle était probablement de son côté.

  • Javi Fuego (6) :ses longues passes ont forcé le bloc défensif lyonnais a beaucoup courir après le ballon. Ses partenaires laissant parfois trop d’espaces au milieu, il concède quelques coups-francs. Averti à la 52e pour une faute sur Ferri.

  • Enzo Perez (5,5)sa bonne percée (23e) en plein axe illustre la domination des Espagnols. En revanche, il se montre plus limité quand il s’agit de récupérer des ballons dans les temps forts lyonnais. Averti à la 63e après une faute sur Valbuena. Il est remplacé par Barbosa (84e)

  • Parejo (5) :le meneur de jeu et capitaine n’a pas réussi une grande partie. Pas déterminant dans les offensives les plus dangereuses il est quand même offert un peu de fluidité au jeu valencien. Le joueur le plus dangereux -et le plus décisif- sur le terrain.

  • Feghouli (7,5) : voir ci-dessus.

  • Piatti (7) :l’Argentin a donné le tournis à Jallet à de nombreuses reprises, il a même totalement échappé à sa surveillance à la 42e pour aller offrir une passe décisive à Feghouli. Il perd un peu de sa verve en seconde période

  • Negredo (6) :pas souvent mis en position de tir, l’attaquant a beaucoup participé au jeu. Il fait parler son expérience sur un coup-franc joué rapidement vers Piatti depuis sa moitié de terrain. Deux passes plus tard, Valence ouvre le score. Remplacé par Rodrigo (71e). Pas servi, pris au piège du hors-jeu, le nouvel entrant n’a rien apporté de plus.

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