Premier League

Manchester City, Hazard, Mourinho, l’Euro 2016 : les croustillantes confidences de Kevin De Bruyne

Au micro de la chaîne de télévision belge RTBF, Kevin De Bruyne a évoqué ses débuts à Manchester City, son aventure ratée à Chelsea, ses relations avec Eden Hazard et ses ambitions avec les Diables Rouges. Morceaux choisis.

Par Alexis Pereira
4 min.
Manchester City FC Kevin De Bruyne Maxppp

L'homme qui valait 75 M€. Kevin De Bruyne (24 ans) a un sacré poids sur les épaules depuis que Manchester City a cassé sa tirelire pour le recruter au VfL Wolfsbourg cet été. Un poids qu'il supporte plutôt bien au regard de ses statistiques et de son intégration (3 buts et 4 passes décisives en 9 apparitions de Premier League notamment). Au micro de la chaîne de télévision belge RTBF, le milieu offensif a savouré son choix de carrière. «City a déjà parlé avec mon agent en mars dernier. Il me voulait absolument. Le directeur sportif téléphonait toutes les semaines et plusieurs fois même par semaine. Je n'avais pas peur d'y aller. Lors de la préparation avec Wolfsbourg, je me suis dit que c'était le moment d'accepter le transfert et de ne pas attendre encore un an. Wolfsbourg n'accueillait pas beaucoup de renforts et cela allait être difficile de faire mieux que la saison écoulée. C'était le bon moment pour partir», a-t-il expliqué.

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Star en Premier League, il prend une revanche sur son passage raté à Chelsea, où José Mourinho ne lui avait pas franchement donné sa chance et l'avait même taclé sur son comportement à l'entraînement et dans le vestiaire. «Chelsea ? Je ne regrette rien. Je ne suis resté que 4 mois à Chelsea. Le reste de ma carrière, j'ai presque tout joué. J'ai appris aussi beaucoup de choses là-bas. Maintenant, je suis ici, car finalement mon parcours a été celui qu'il a été», a-t-il confié, sûr de sa force. Élu meilleur joueur du club en septembre et en octobre, l'international belge (36 sélections, 11 buts) est comme un poisson dans l'eau au sein de l'effectif pétri de stars de Manuel Pellegrini. «Manchester City est un des plus grands clubs au monde. Quand tu vois les infrastructures et autres, tu ne peux pas comparer avec d'autres équipes. Le niveau est plus élevé qu'à Wolfsbourg. Ici, il y a 20 internationaux, il y en avait 7 ou 8 à Wolfsbourg. On avait une bonne base avec 12, 13 ou 14 joueurs tandis qu'à City, on peut former deux équipes de même niveau», a-t-il apprécié.

Hazard compatible pour le plus grand bonheur de la Belgique et Wilmots

Pour autant, le polyvalent natif de Drongen - qui préfère jouer en 10 - ne se sent pas encore l'âme d'un leader dans son nouveau club. «Je m'en fous. Moi, je suis tranquille. Je fais mon boulot et à la fin, je veux prendre du plaisir avec mes collègues. Dans la manière dont je joue sur le terrain, je suis un leader. Mais pas dans le vestiaire. Je n'ai pas envie actuellement d'en être un», a-t-il indiqué. Le temps fera sans doute son affaire, comme en sélection, où il est incontournable dans l'esprit de Marc Wilmots à l'animation offensive, au côté d'Eden Hazard. «Moi, je pense que je joue bien avec Eden. Il y a juste un match où on n'a pas été bon. Et du coup, les médias ont commencé à dire qu'on ne pouvait pas jouer ensemble. Je connais Eden depuis presque 10 ans. Il ne faut pas nous comparer. Si lui marque et qu'on gagne, je suis content. Et quand moi je marque et qu'on gagne, lui, il est content. Je trouve ridicule de comparer deux joueurs de la même équipe», a-t-il lâché, vantant les progrès des Diables Rouges.

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«Et je pense que les médias n'ont pas la même patience que nous (sourire). Nous, on s'en fout si le score est toujours de 0-0 après une heure si après c'est 2 ou 3-0. Je n'ai jamais été inquiet sur le niveau de jeu ou de la qualité de l'équipe. On contrôle mieux les matches. Au Brésil, on jouait plus sur le contre. Maintenant, on domine les matches presque pendant 90 minutes. On a la possession de balle. C'est cela la principale différence. La manière de jouer évolue aussi avec l'arrivée de nouveaux joueurs. Je pense à Radja (Nainggolan). Il ne joue pas de la même manière que celui qui évoluait à sa place avant», a-t-il expliqué avant d'afficher ses ambitions en vue de l'Euro 2016 en France. «On veut gagner l'Euro mais cela ne veut pas dire qu'on va gagner. C'était la même chose au Brésil», a-t-il conclu. Discret mais ambitieux, Kevin De Bruyne est sur la voie royale pour s'imposer parmi les stars du foot de demain. Et prouver, au fil des mois, qu'il valait bien un tel effort financier de la part des Skyblues.

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