Les cas Cris, Koné, Gourcuff et Briand : Rémi Garde livre ses vérités

Par Khaled Karouri
4 min.
Olympique Lyonnais @Maxppp

Arrivé sur le banc de touche de l'OL l'été dernier en lieu et place de Claude Puel, Rémi Garde a rapidement bénéficié du soutien du public lyonnais, acquis à la cause de ce pur Gone. Auteur de premiers pas satisfaisants en tant que coach, le technicien revient sur sa gestion de l'effectif, s'attardant sur les cas Cris, Koné, Gourcuff et Briand.

Après avoir longuement hésité, Rémi Garde a fini par accepter le poste d'entraîneur que Jean-Michel Aulas voulait lui offrir il y a déjà bien longtemps. Sondé en 2007 après le départ de Gérard Houllier, le natif de l'Arbresle n'avait finalement pas pris place sur le banc de touche. Qu'importe, 4 ans plus tard, le voilà donc propulsé sous les feux des projecteurs. Et pour ses premiers pas dans le métier, le technicien a déjà réussi un bel exploit : se mettre rapidement dans la poche les supporters de l'Olympique Lyonnais, qui étaient en grande partie hostiles à Claude Puel. Bénéficiant du soutien du public et de l'encadrement, le coach peut donc travailler dans la sérénité.

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De quoi lui permettre de dresser un premier état des lieux de son groupe. Dans un entretien-vérité accordé à Planète Lyon, le tacticien fait le point sur son effectif et se focalise sur les cas de certains joueurs en particulier. Premier dossier, celui de Cris, qui ne fait plus office de titulaire indiscutable : « Ce n'est pas du tout difficile pour moi de mettre Cris sur le banc. Absolument pas. Il l'a déjà été et il le sera probablement dans certaines circonstances. Mais le spectateur ne voit que le résultat final d'une semaine d'entraînement ou d'une saison. Moi je prends également en compte les rencontres passées et futures. (...) Personne ne pense, moi le premier, que Cris, c'est l'avenir. Mais vous savez, j'ai joué en Angleterre où l'âge des joueurs n'est pas un critère de sélection, c'est la performance qui compte. Et puis, Cris me donne une très grande satisfaction, dans son investissement, dans l'état d'esprit qu'il insuffle aux autres ».

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Si le Brésilien peut aller sur le banc, c'est que Bakary Koné a fait forte impression depuis son arrivée entre Rhône et Saône. Mais après avoir connu des débuts en fanfare, le Burkinabé a pioché sur la fin, laissant d'ailleurs sa place au Policier : « Bako Koné jouait il y a encore peu de temps en National, il a une grosse marge de progression et besoin de progresser. Car, après un début de saison fantastique, il a eu des performances un peu moins satisfaisantes pour moi, à l’entraînement voire en match. Rien d'inquiétant car Bako Koné, c'est l'avenir. Koné-Lovren, c'est l'avenir pour l'OL, certainement. (...) Les sollicitations et les émotions qu'il a eues pendant trois mois l'ont un peu vidé psychologiquement, déstabilisé. Et il avait beaucoup moins de sûreté dans son jeu ». Mais le cas le plus complexe semble bien celui de Yoann Gourcuff, dont le comportement mystérieux laisse perplexe :

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« Qui vous dit par exemple qu'en dehors des 30 secondes d'images filmées dans l'avion du retour de Zagreb où on le voit écouter de la musique, il n'a pas fait autre chose pendant les 2 heures 30 du voyage ? (...) Je ne vais pas aller jusqu'à parler de manipulation de l'information mais c'est dirigé. Après, Yoann a la personnalité d'un garçon réservé. Ce n'est pas lui qui monte le plus facilement sur la table du vestiaire pour chanter, c'est sûr. Il ne cherche pas la lumière des projecteurs. Pourtant, son jeu et sa carrière ont fait qu'il y est. Ce qui peut expliquer qu'à certains moments, surtout quand il est blessé ou en recherche de forme, pour lui, c'est peut-être encore plus difficile que pour d'autres. Mais je peux vous assurer qu'il n'y a pas de problème avec Yoann Gourcuff ».

Enfin, Rémi Garde est revenu sur le cas de Jimmy Briand. Parfois sifflé à Gerland, l'ailier droit reste un titulaire à part entière aux yeux de son coach, qui loue son état d'esprit : « C'est un peu mon Sidney Govou des nouvelles années. Jimmy Briand est international, déjà. Et je le compare à Sidney Govou dans ce qu'il représente pour le groupe. Car Jimmy n'est bien sûr pas le meilleur techniquement mais au niveau de l'état d'esprit, il est du calibre des meilleurs. Je ne veux pas rentrer dans le détail, mais quand il n'est pas là, il y a un vide. Comme à l'époque, quand Sidney ne jouait pas. Jimmy est un garçon très altruiste, qui n'a qu'une obsession, l'équipe. Il faut des joueurs comme ça. Une équipe pour moi, c'est un assemblage de personnalités différentes, j'aime bien ce puzzle ». À la base réticent à l'idée de devenir entraîneur, le coach de l'OL semble désormais avoir réellement pris goût à son poste. De quoi lui donner envie de prolonger son bail qui court jusqu'à la fin de la saison ? Réponse au terme d'une deuxième partie d'exercice qui s'annonce excitante pour les Gones.

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