Ligue 1

Son avenir, son frère, sa suspension : Paul Pogba fait de folles révélations !

Paul Pogba se confie pour la première fois à la télévision dans le « Portrait de la semaine » d’Hélène Mannarino, diffusé ce dimanche soir sur TF1. Le champion du monde 2018 aborde frontalement les épisodes les plus marquants de ces derniers mois.

Par Valentin Feuillette
5 min.
Paul Pogba avec le maillot de la Juve @Maxppp

Au cours des derniers mois, Pogba a été marqué par une longue suspension pour dopage : contrôlé positif à des métabolites de testostérone lors d’un match en août 2023, il avait d’abord été sanctionné pour quatre ans en février 2024. Après appel, le Tribunal arbitral du sport a ramené la peine à 18 mois, le rendant à nouveau éligible à la compétition dès le 11 mars 2025. Pendant cette période de suspension, il a maintenu une condition physique rigoureuse, s’entraînant intensivement à Miami sans retrouver de club, après la rupture de son contrat avec la Juventus en novembre 2024. Depuis début 2025, il a confirmé être en discussions avancées pour rejoindre un nouveau club, en privilégiant un projet ambitieux — idéalement en Ligue des Champions. Depuis de nombreux clubs ont été mentionnés à commencer par l’Olympique de Marseille mais également d’autres clubs de MLS, d’Arabie saoudite et même d’Italie.

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Finalement et selon nos dernières informations, c’est du côté de l’AS Monaco que la Pioche va se relancer puisque ce dernier a désormais trouvé un accord financier avec le club du Rocher pour un contrat de deux saisons. Parallèlement à ces enjeux sportifs, Pogba est toujours confronté aux retombées de l’affaire impliquant son frère Mathias. En 2022, Paul avait porté plainte pour tentative d’extorsion et séquestration, poussant le parquet de Paris à ouvrir une enquête. Mathias et cinq complices ont été jugés et condamnés, ce qui permet aujourd’hui à Pogba de tourner la page sur ce volet dramatique. Ce dimanche, Paul Pogba se livrait dans l’émission Sept A Huit sur TF1, il est revenu sur tous ces sujets marquants qui ont eu lieu ces derniers mois dans sa vie personnelle et professionnelle.

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Pogba dit tout !

Après de longs mois d’absence, Paul Pogba est enfin sorti du silence. Invité par TF1, le milieu de terrain français s’est confié sans détour, revenant avec émotion et franchise sur les épreuves qu’il a traversées ces derniers temps, aussi bien sur le plan sportif que personnel : «revenir sur les terrains, faire ce ce que j’aime le plus au monde. Jouer au foot. Je suis mentalement et physiquement prêt. C’est une question de temps. Ca recommence. On est en négociations, je parle. Entre guillemets, c’est ça. Je suis comme un gosse. Malgré l’âge et mes 32 ans, j’aime toujours le ballon. J’aime toujours joué avec le ballon. J’ai toujours envie de dribbler. Je suis ce gamin qui a envie de commencer sa carrière. J’ai pas de peur mais je demande comment ça va se passer. C’est comme un jeune au centre de formation pour la première fois. Tout va dépendre de moi. Ce n’est pas un personnage que je joue. Je suis un moqueur, j’aime sourire. Ça a toujours été moi. J’ai plus d’expérience. Ces derniers années j’ai pris 10 ans» Loin des projecteurs et des terrains de football, Pogba a dû faire face à des situations d’une rare intensité : une mise à l’écart brutale, une affaire familiale douloureuse, des blessures profondes, des accusations graves, et un sentiment d’abandon.

Malgré tout, il affirme aujourd’hui avoir retrouvé sa force mentale, son amour intact pour le ballon rond, et son envie de revenir plus fort que jamais : «ce sont des choses tristes parce que ce sont des frères, des personnes que tu as dans ton coeur et que ça te blesse. On a grandi ensemble. C’est ce qui m’attriste le plus. Tu t’imagines pas ça. Je voulais protéger tout le monde. Il y avait quelque chose, ma femme savait. J’essayais de comprendre. Je devais régler ça et passer à autre chose. J’étais seul. J’ai parlé à mon banquier et mes avocats pour payer en faisant des investissements. J’ai craqué pendant la période de jeûne du Ramandan. J’ai demandé de l’aide à la seule personne qui pouvait m’aider : Allah, Dieu. Quitte à mourir, il faut pas envoyer ça en jetant ton argent. La peur de mourir ? Oui quand tu te fais braquer par des gens cagoulés armés. Tu n’as pas le temps de penser. Tu dis oui à tout. Mathias ? Nous sommes en contact. On a parlé entre nous la famille. Le lien du sang c’est le lien du sang. Mais il y a une cicatrice. Il y a que le temps. On veut juste être unis dans la famille. J’étais blessé. Je suis un être humain». C’est un homme marqué, mais debout, qui s’exprime. Avec des mots simples, parfois bruts, mais toujours sincères, Pogba évoque la douleur, l’injustice, la solitude, mais aussi l’espoir, la résilience, et la volonté de protéger sa famille.

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Une prise de parole rare, poignante, qui laisse entrevoir les failles d’un champion, mais aussi sa détermination à se relever : «on me dit que le foot va s’arrêter. C’est fini. Je comprends rien. C’était très dur. C’est quelque chose qu’on m’a enlevé quand je n’étais pas prêt. On ne me dit rien. C’était un choc. Sans explication sans qu’on m’explique. Personne me m’écoutait. Je devais quitter l’Italie. J’allais chercher et accompagner mes enfants. Tous les jours je passais devant. J’arrivais plus. C’était trop dur de les accompagner sans jouer au foot. Mes enfants ne disaient quand j’allais jouer. Je demandais de l’aide. Je demandais des soins et des préparateurs, j’avais pas le droit. Sentir ça, m’a mis un coup? Je me suis dit j’étais en guerre avec la Juve», a-t-il conclu. Malgré la médiatisation de ces événements et des tensions familiales, le champion du monde reste focalisé sur son retour au haut niveau et ce dernier devrait donc se faire avec le club de la Principauté. Un come-back retentissant avant, pourquoi pas, d’envisager un retour en équipe de France à un an de la Coupe du Monde aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique ? Réponse dans les prochains mois.

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