Les nombreuses lacunes qui plombent Liverpool
Battu pour la deuxième fois en moins d’une semaine, Liverpool donne l’impression de ne plus maîtriser grand-chose. Les recrues peinent à s’intégrer, les cadres déçoivent et l’entraîneur Arne Slot tâtonne. Les chantiers sont nombreux.

Comme sur des roulettes. Cela aurait pu être le sous-titre de la première saison d’Arne Slot sur le banc de Liverpool. On lui promettait une succession difficile, après le départ de Jürgen Klopp et un mercato riquiqui ? Il est parti chercher le titre de champion d’Angleterre. On s’imaginait donc logiquement une saison de rêve en voyant le mercato 5 étoiles offert par ses dirigeants, avec Wirtz, Isak, Ekitike, Kerkez et Frimpong. Mais voilà, si les premières sorties ont accouché de victoires, souvent in extremis, les deux dernières ont mis en lumière les carences des Reds.
A commencer par le point majeur, la difficile adaptation de Florian Wirtz, recruté pour 137 M€ et désespérément inefficace (1 passe décisive à son actif). Son entraîneur cherche à lui donner confiance et lui fait enchaîner les titularisations mais l’international allemand est bien loin du délicieux joueur de rupture qu’il était à Leverkusen. On sent sa volonté d’aller de l’avant, mais au lieu de dribbles chaloupés, il enchaîne les pertes de balles et se complique la vie. Aujourd’hui, c’est sa mise sur le banc de touche qui est réclamée par les consultants et les supporters.
Les cadres aussi déçoivent
Les autres nouveaux larrons sont à peine plus inspirés. Kerkez est peut-être le plus convaincant, avec Hugo Ekitike, mais les deux se sont déjà fait épingler par leur entraîneur publiquement, pour un geste jugé stupide. A chaque fois pour un carton reçu bêtement. Frimpong, annoncé comme le successeur d’Alexander-Arnold, s’est blessé et joue aujourd’hui un cran plus haut, sans convaincre, forçant Slot à utiliser Szboszlai en tant que latéral droit. Enfin, Alexander Isak semble loin de son meilleur niveau physique, suite à sa grève de l’entraînement avec Newcastle pour forcer son transfert.
Les recrues ne sont pas les seules à décevoir, certains cadres piochent aussi. Ibrahima Konaté en premier lieu. En difficulté depuis le début de saison, bien moins dominateur dans les duels, il se fait bouger comme rarement. Osimhen, un sacré client certes, s’est amusé avec lui mardi soir, et en Premier League, Liverpool fait partie des équipes qui encaissent le plus de buts sur coups de pied arrêtés. Presque une bizarrerie quand on aligne une charnière Van Dijk-Konaté. Peut-être déconcentré par les discussions autour de sa prolongation de contrat, le défenseur français est aujourd’hui pointé du doigt en Angleterre.
Lui a prolongé son contrat à l’issue de sa meilleure saison avec Liverpool sur le plan statistique. Il a ainsi presque forcé ses dirigeants à étendre son bail, alors que la réflexion sur son âge (33 ans) ne jouait pas en sa faveur. Son début de saison n’incite pas à l’optimisme, même s’il a inscrit 3 buts et délivré 3 passes décisives en 9 matches toutes compétitions confondues. On le sent moins tranchant sur le terrain, et pas encore en phase avec ses nouveaux coéquipiers. Compréhensible, mais Liverpool ne retrouvera son mordant qu’avec un Salah inspiré.
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