Exclusion par l’UEFA, demandes de boycott : Israël se lâche sur l’Espagne et la Norvège
Critiquée de toutes parts depuis la réponse militaire de son gouvernement à Gaza, l’équipe israélienne doit faire face à de nombreuses demandes de boycott et de retrait des compétitions internationales. Face à la polémique, le président de la fédération israélienne a pris la parole.

Comme souvent, lorsqu’un conflit politique éclate, les sportifs sont parmi les premiers à en payer les conséquences, comme les Russes, privés des compétitions de la FIFA et de l’UEFA suite à l’invasion d’une partie de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine. Cependant, depuis qu’Israël a massivement bombardé Gaza en représailles des attaques du 7 octobre 2023, l’équipe nationale et les clubs israéliens doivent faire face à une vague de critiques. La raison est simple : beaucoup se demandent pourquoi aucune sanction n’est prise à leur encontre. 48 athlètes, dont Paul Pogba, ont signé une pétition pour exclure Israël et plusieurs pays, dont la Norvège et l’Espagne ont d’ailleurs publiquement affiché leurs critiques vis-à-vis de l’État hébreu.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a d’ailleurs réclamé l’exclusion d’Israël des compétitions. Un soutien massif qui a provoqué quelques événements notables comme la fin précipitée de la Vuelta chez nos voisins ibères. Sans parler d’une menace du boycott du Mondial 2026 si Israël y participe. Plus au nord, les Norvégiens ont annoncé que les recettes de la billetterie du match contre Israël, programmé le samedi 11 octobre, iraient à Médecins sans frontières, en soutien aux actions humanitaires dans la bande de Gaza. Enfin, la présidente de la fédération norvégienne, Lise Klaveness, a elle aussi publiquement réclamé la suspension de l’État hébreu des compétitions internationales. De quoi installer un climat plus que tendu pour le match qui se tiendra à Oslo dans cinq jours.
Israël se défend
Face à toutes ces polémiques, le président de la fédération israélienne, Moshe Zuares, a pris la parole dans des propos transmis au Parisien. Le dirigeant a tout d’abord répondu à son homologue scandinave en l’accusant de jeter de l’huile sur le feu juste avant le match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. «S’il y a, Dieu nous en préserve, des incidents, il en sera de sa responsabilité. Elle a tout fait pour créer une mauvaise ambiance dans un match qui est censé être une compétition entre athlètes. (…) Quelqu’un qui n’a pas été capable de condamner l’horrible massacre du 7 octobre ni d’exiger la libération de dizaines d’otages détenus dans des conditions inhumaines et menacés de mort est bien la dernière personne capable de prêcher la morale. J’en ai assez de ses provocations.» En réponse, Mme Klaveness assure, au contraire, qu’elle lui a envoyé plusieurs messages de soutien.
Ensuite, Zuares s’est attaqué aux Espagnols. Pensant répondre aux attaques du Premier ministre, le dirigeant israélien a finalement attaqué la proposition de boycotter le Mondial 2026 faite par porte-parole au Congrès du Parti socialiste, Patxi Lopez. «J’ai entendu la menace stupide du Premier ministre espagnol. Je suppose qu’il l’a prononcée après avoir consulté le tableau et compris que nous ne nous qualifierions pas pour la Coupe du Monde (Israël est troisième du classement de son groupe). Il est à peu près aussi héroïque que ceux qui ont menacé de boycotter les Jeux olympiques et la Coupe du Monde et qui ont été les premiers à y aller quand ils se sont qualifiés.» Enfin, face aux rumeurs de la tenue d’un vote à l’UEFA pour exclure Israël des compétitions, la réponse d dirigeant israélien est cash. «Fake news. (…) À ma connaissance, aucune réunion de ce genre n’a jamais été prévue, il est donc inutile d’en parler.» Les messages sont passés.