Info FM, OL-Monaco : le conseiller d'Anthony Martial vous décrypte les coulisses de ce transfert

Devant à tout prix vendre en ce 30 juin, l'Olympique Lyonnais a dû se séparer d'un de ses grands talents. À défaut d'avoir pu céder Bafetimbi Gomis ou Jimmy Briand, les Gones ont laissé Anthony Martial filer à Monaco. Mais qui est vraiment ce grand espoir ? Contacté par nos soins, son conseiller, Philippe Lamboley, vous dresse son portrait : « C'est un garçon qui vient des Ulis, qui est parti à Lyon à l'âge de 14 ans, et qui a signé son premier contrat professionnel à l'âge de 16 ans. Il a toujours été précoce on va dire, son éclosion a été assez rapide. L'OL nous a finalement ouvert la porte à un départ, mais on ne s'est pas fait non plus jeter dehors (rires). La porte était ouverte, on a essayé de voir si le projet correspondait à Anthony, il a dit oui. Mais s'il avait dit non, il serait resté à Lyon. Son choix premier était en tout cas de rester à Lyon, il a d'ailleurs repris l'entraînement, mais 48h plus tard on était à Monaco ».

Une arrivée pour 5 M€, somme record dans l'Hexagone pour un talent de 17 ans seulement. Pas de quoi surprendre son conseiller : « Cela ne me surprend pas, c'est le problème des clubs de mettre un montant aussi élevé. Il avait la possibilité d'aller dans des grands clubs étrangers, la Juventus s'était manifestée concrètement. Il y a un mois de cela, la porte était totalement fermée, et le joueur préférait de toute manière rester en France. Quand est venue la possibilité de venir à Monaco, on a réfléchi avec sa famille, on s'est rendu sur place pour se rendre compte du projet. Il était très intéressé par ce projet, car Monaco est un grand club avec de grandes ambitions qui correspondent à la mentalité d'Anthony. Et c'est un club qui est dirigé par des entraîneurs étrangers, c'était donc un juste milieu entre les clubs étrangers et les clubs français ».

Mais alors, face à la concurrence nommée Falcao, comment l'attaquant appréhende-t-il son arrivée dans la Principauté ? « La concurrence, elle existait aussi à Lyon, ce n'est pas comme s'il venait d'un club de troisième division. Il sait ce qu'est un grand club, car Lyon est un grand club. Si on veut faire une grande carrière, il faut bien être dans des clubs où il y a la concurrence. Anthony est un pur avant-centre, même si à Lyon il a fait des entrées sur le côté car quand on est jeune il faut savoir jouer à plusieurs postes. Mais c'est un avant-centre, qui marque beaucoup de buts, qui est collectif. Il est prévu pour l'équipe première de Monaco, ce sera à lui de montrer ses qualités. Que le joueur ait 17 ans ou 28 ans, qu'il gagne des millions ou moins, l'entraîneur fera jouer les joueurs les plus aptes à apporter le plus à l'équipe, et c'est là que le discours nous a plu. Le coach fait confiance à Anthony, Anthony a confiance en lui, il sait qu'il faudra travailler, mais il aurait aussi dû travailler à Lyon ». Reste à savoir si les supporters rhodaniens s'en mordront les doigts.