Le RB Leipzig victime de son succès

À la table des géants. Cette saison, le RB Leipzig s'est de nouveau mêlé au duel opposant le Bayern Munich au Borussia Dortmund. Avant l'arrêt forcé du football suite à l'épidémie de coronavirus, l'équipe allemande occupait la troisième marche du podium avec 50 points dans son escarcelle. Après 25 journées de championnat, elle n'était seulement qu'à une petite longueur du BVB, deuxième avec 51 points, et à cinq des Bavarois, leaders avec 55 unités. Autant dire que tout était possible, d'autant que derrière le Borussia Mönchengladbach (49 points) et le Bayer Leverkusen (47 points) poussaient pour revenir. Si tout se passait bien sur la scène nationale, il en était de même au niveau européen. En effet, Leipzig a éliminé Tottenham en huitièmes de finale de l'UEFA Champions League.

Leipzig dépouillé ?

Après s'être imposés 1 à 0 à l'aller à Londres (19 février), les troupes de Julian Nagelsmann ont humilié les Spurs à domicile sur le score de 3-0 (10 mars). Deux rencontres remportées avec la manière. Des matches qui ont aussi permis à certains éléments d'attirer encore plus l'attention de cadors du Vieux Continent. C'est le cas de Marcel Sabitzer. Auteur de deux buts lors du match retour face aux Spurs, le milieu autrichien a confirmé sa montée en puissance cette saison. Il est l'une des pièces maîtresses et le chef d'orchestre de cette formation de Leipzig, où il s'entend à merveille avec Konrad Laimer dans l'entrjeu. Et forcément, cela n'a pas échappé à Tottenham et à José Mourinho, au premier plan pour assister à sa masterclass le 10 mars dernier. Selon la presse allemande, les Londoniens sont très intéressés par son profil.

Il est même précisé qu'en cas de départ de Tanguy Ndombele, Tottenham passerait à l'offensive. Un montant de 50 M€ est évoqué pour le footballeur sous contrat jusqu'en 2022. Autre joueur du RB Leipzig à avoir la cote : Timo Werner. À 24 ans, l'attaquant allemand continue d'impressionner, lui qui a marqué 27 buts en 36 rencontres toutes compétitions confondues cette saison 2019-20. Ce qui a évidemment mis en alerte la crème des clubs européens. En effet, son nom a été associé au FC Barcelone, au Real Madrid, à Manchester United ou encore à Chelsea. Mais c'est surtout Liverpool, où Jürgen Klopp n'a jamais caché qu'il tenait en haute estime son compatriote allemand, qui serait en pole position sur ce dossier. Sportbild parlait récemment d'une clause d'environ 60 M€ dans le contrat de Werner.

Upamecano attire du beau monde

Un prix abordable pour un joueur de son âge (24 ans) et de son potentiel. Malgré tout, il n'est pas certain que Leipzig se laisse dépouiller ainsi comme l'avait expliqué Markus Krosche, le directeur sportif du club. « Il est normal que Timo intéresse les autres clubs. Il fait une très, très bonne saison, marque très souvent et a un contrat à long terme. Il n’y a pas beaucoup de choses qui le poussent à nous quitter. Nous jouons en Ligue des Champions, nous avons un super entraîneur et avons beaucoup d’ambition ». L'avenir du joueur sous contrat jusqu'en 2023 devrait toutefois se jouer dans les prochains mois, à moins que l'épidémie de coronavirus chamboule totalement le mercato et les finances des clubs. Comme Werner, Dayot Upamecano a l'Europe à ses pieds. À 21 ans, le Français s'est imposé dans la défense de Leipzg, où il a pu faire l'étalage de ses nombreuses qualités.

Depuis l'été dernier, Arsenal le suit de très prés. Les Gunners espéraient même le faire venir. Ils sont toujours à l'affût sur ce dossier, où il y a une concurrence monstrueuse. Le FC Barcelone est clairement sur le coup en cas de vente de Samuel Umtiti. En Allemagne, le Bayern Munich est aussi sous le charme du joueur en fin de contrat dans un an. Si tout indique qu'un départ est la tendance, Upamecano nous avait confié il y a un mois : «Je me sens très bien à Leipzig. J’aime mes coéquipiers, le staff et mon club. Pour le moment, je suis encore sous contrat jusqu’en 2021. J’ai le devoir de continuer à bien m’entraîner et à faire mes matches. Même si je sais qu’il y a des clubs qui me veulent, ça c’est sûr, je garde les pieds sur terre. Je poursuis mon travail. On discutera de mon avenir à la fin de la saison avec mes agents (société Sports Total) et ma famille». Une fin de saison, si bien sûr elle reprend, qui sera agitée aussi bien sur le terrain qu'en coulisses pour une équipe de Leipzig, victime de son succès.