Nantes : pourquoi Miguel Cardoso n’a déjà plus la cote

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Nantes José Miguel Azevedo Cardoso @Maxppp

La hype Miguel Cardoso est sérieusement en train de partir en fumée du côté du FC Nantes. Dans son édition du jour, Ouest-France explique pourquoi.

Pour s'apercevoir que la situation est tendue au FC Nantes, il ne fallait pas attendre les titres de la presse locale ce lundi. Samedi après-midi, juste après la troisième défaite de la saison des Canaris en Ligue 1 face au LOSC (1-2), le président du FCN, Waldemar Kita s'est permis d'envoyer un joli scud à son entraîneur Miguel Cardoso. «Jouer à la "baballe" c’est bien, mais à moment il faut jouer au ballon (sic). Ce que je veux dire c’est qu’il faut aller au but pour pouvoir marquer. Faire des échanges tout le temps, ce n’est pas toujours évident et pas constructif. (...) Vous savez c’est toujours difficile quand vous avez quelques millions qui sont sur la touche. Il va falloir qu’on se mette d’accord. »

La suite après cette publicité

La gestion des recrues fait jaser

Un tacle adressé en direct, au micro de Canal+, qui n'a fait qu'accentuer la pression sur les épaules du coach portugais. Dimanche, le journal 20 Minutes indiquait d'ailleurs qu'une nouvelle défaite en milieu de semaine contre Nice serait synonyme de clap de fin pour Cardoso (Nantes est actuellement 18e de L1). Présent lundi en conférence de presse, Miguel Cardoso tentait toutefois de dédramatiser l'affaire, affirmant que le président Kita était bien derrière l'équipe. Une version à laquelle les médias locaux ne croient pas vraiment. À commencer par Ouest-France. Le quotidien a en effet dressé le listing des raisons pour lesquelles Miguel Cardoso, encensé pour sa réputation d'entraîneur aimant manier le cuir, n'aurait plus la cote au sein de son effectif.

À lire Nantes : on s’arrache Exaucé Mafoumbi !

Comme l'a laissé entendre Waldemar Kita, l'un des principaux reproches faits au Lusitanien est la gestion de certaines recrues estivales. Et plus particulièrement, Anthony Limbombe et Gabriel Boschilia. Le premier est le renfort le plus cher de l'histoire des Canaris (10 M€, ndlr), mais n'a toujours pas été titularisé une seule fois depuis le début de la saison (3 apparitions, 43 minutes de jeu en tout). Déçu de «voir des millions rester sur le banc», Kita ciblait bien la gestion du milieu belge. Pour La défense de Cardoso, il convient de rappeler que Limbombe s’est tout juste remis d’une blessure aux adducteurs. Concernant Gabriel Boschilia, la situation semble plus compliquée. Prêté par l'AS Monaco, le milieu brésilien était titulaire contre Dijon (2e journée) avant de filer sur le banc. Un choix qui passe mal. En effet, depuis que Boschilia squatte le banc, Miguel Cardoso s'obstine à faire jouer Valentin Rongier en soutien des attaquants. Un repositionnement qui pose question puisque ce dernier ne sent pas mis en valeur et préfère jouer plus bas afin de participer davantage au jeu.

La suite après cette publicité

Le groupe du FCN déjà lassé ?

Une hérésie pour le groupe selon Ouest-France. Ainsi que pour Rongier qui préfère ne pas commenter le choix de Cardoso. De son côté, Majeed Waris, prêté par Porto, a joué tous les matches (3 titularisations), mais c'est là encore une histoire de positionnement qui fait tiquer. L'ancien Lorientais préférerait en effet jouer en tant qu'ailier gauche ou dans l'axe. Enfin, outre les considérations tactiques, Miguel Cardoso aurait lassé son groupe. Déjà en froid avec Nicolas Pallois, qui n'a toujours pas joué une minute cette saison, le technicien portugais serait parti du mauvais pied avec ses joueurs lors du stage de présaison à Annecy. La raison ? «Les longues séances fréquemment interrompues, les exercices atypiques peu en phase avec ce que l’on peut trouver en L1 et les séances vidéo interminables», écrit Ouest-France.

Une version que nous a confirmée un habitué du FCN, ce dernier ajoutant que Cardoso ne s’est pas uniquement coupé d’une partie de ses joueurs, mais également de quelques salariés du club et des responsables de la formation nantaise (déçus de voir le peu de confiance accordé au vivier canari). Et ce n’est pas tout. Outre ces séances d’entraînement compliquées (une moyenne de 45 minutes de jeu pendant des séances de 2h30 par exemple), Cardoso aurait également usé mentalement ses ouailles durant ce stage de présaison en les maintenant constamment sous pression. «Ça va au-delà du sportif. Si Kita le renvoie, ce sera ce ne sera pas uniquement à cause des résultats», nous a-t-on soufflé. Un constat général qui n'a rien d'emballant à l'heure où Miguel Cardoso joue son avenir nantais. Mais ne comptez pas sur l'ancien coach de Rio Ave pour céder au pessimisme ambiant. «J'ai lu que les joueurs n'étaient pas contents, ce n'est pas vrai, car je leur parle individuellement dans les yeux souvent, je sais qu'ils sont satisfaits. Ce n'est pas parce que la mer est difficile et que la tempête est dure pour les pêcheurs qu'ils ne sortent pas», a-t-il déclaré en conférence de presse. Reste que le bateau nantais tangue dangereusement.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité