OL : Jean-Michel Aulas fait un nouveau point sur le mercato et envoie un message fort au PSG

L’Olympique Lyonnais en a-t-il fini avec son mercato ? Non, répond aujourd’hui Jean-Michel Aulas. Le numéro un du club assure dans les colonnes de L’Équipe travailler au départ de deux éléments, qui lui permettront d’équilibrer les comptes. « Nous aurions aimé vendre avant le 30 juin, pour présenter de meilleurs comptes à nos banquiers, mais si nous ne l’avons pas fait, c’est que nous n’y étions pas contraints. A présent, je souhaite qu’il y ait deux ventes avant le 31 août, mais cela peut aussi être avant le 30 juin 2015… » Les candidats au départ sont tout désignés, il s’agit des Umtiti et Grenier.

« Ils ont leur bon de sortie, puisque leur agent m’avait dit avant la fin de saison dernière qu’ils voulaient partir dans un grand club. Mais le marché peut être plus compliqué qu’un jeune joueur peut le penser. » Pas pressé de conclure, JMA ne l’est pas non plus au moment d’évoquer de nouvelle arrivée. À ceux qui pointent la nécessité du recrutement d’un nouvel avant-centre, il répond qu’il est satisfait de ce qu’il a. « Si Bafé et Jimmy étaient partis il y a un an, cela nous aurait rapporté 15 M€ et on aurait fait un effort. Mais là, nous avons trois attaquants jeunes et performants, prendre quelqu’un serait injuste pour eux. » Même si les deux départs espérés venaient à se concrétiser, JMA n’attend pas de renfort. « On a une génération formidable, je suis plutôt partisan d’attendre quelques mois pour voir », assure-t-il.

Concurrencer le PSG « sous deux ou trois ans »

La jeunesse, c’est ce sur quoi le président mise pour rester compétitif en attendant que le nouveau stade voie le jour. En cela, alors que ses Gones sont en lice pour une 18e participation européenne consécutive, il parle d’une grande réussite. « Quand on investit beaucoup, on n’est pas sûr de réussir. Quand on investit moins, il faut être patient. Au ratio de la gestion et de la performance sportive, cette période est remarquable. » Avec un centre de formation performant – « le meilleur d'Europe avec Barcelone » –, autant dire qu’il ne reverra pas sa stratégie mercato de sitôt.

« Aujourd’hui nous suivons une stratégie. Nous sommes dans le sens de l’histoire et nous respectons les règles, celles de la DNCG comme celles du fair-play financier. Quel autre club français aurait pu investir 150 M€ dans son stade ? Les gens n’ont pas compris que le foot allait vraiment changer. » Une fois le stade de Décines sur pied, JMA assure que la donne changera, et que les investissements sur le marché des transferts, infimes ces dernières années – aucune recrue à plus de 3 M€ depuis 2011 –, seront dès lors plus importants. Aulas, qui se veut toujours visionnaire, dresse alors une belle prévision. « Dans deux ou trois ans, avec le grand stade de Décines, on pourra compléter l’équipe et on pourra concurrencer le PSG. »