La légende Fernando Redondo raconte son calvaire à l'AC Milan

Par Max Franco Sanchez
2 min.
Milan @Maxppp

Le milieu de terrain argentin, qui a marqué les esprits à Madrid, a raconté son transfert à Milan en 2000 et le cauchemar qu'il a vécu par la suite.

Fernando Redondo est peut-être un nom qui n’évoque rien pour les plus jeunes d’entre vous, mais ceux qui suivent le foot depuis plusieurs décennies déjà savent à quel point il a marqué ce sport et le Real Madrid de son empreinte dans les années 90. Avec le club de la capitale espagnole, le milieu de terrain argentin a notamment remporté deux Ligas (1995 et 1997) et deux Ligues des Champions (1998 et 2000), faisant étalage de toute sa classe et son talent dans l’entrejeu. Mais comme c’est souvent le cas pour les grands noms à Madrid, il est parti par la petite porte. Le quotidien Marca a ainsi republié des propos de l’ancien de l’Albiceleste dans lequel il revient sur son départ, puis sur le calvaire qu’il a connu avec les blessures.

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« Florentino s'était engagé à recruter Figo pour sa campagne électorale, il coûtait cher et Milan offrait 18 millions d'euros pour moi. C'était beaucoup d'argent pour un joueur de 31 ans. Ils m'ont dit que le club voulait l'accepter. Ca m'a un peu fait mal qu'ils souhaitent me vendre, pour mon amour propre. D'un autre côté, c'était Milan et Berlusconi, qui m'appelait pour que j'y aille. Je suis arrivé à Milan et le système d'entraînement était différent, avec beaucoup de travail physique et de travail de force. Je ne disais rien, par fierté, mais j'étais mort musculairement », a-t-il ainsi raconté. Mais une grosse blessure au genou à l’été 2000, en fin de pré-saison, l’a empêché de rapidement débuter avec les Lombards.

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Il n'a pas joué pendant plus de 800 jours

« Je me suis brisé les croisés du genou droit et je n'ai pas pu jouer pendant deux ans. C'est à dire que je suis arrivé à Milan mais je n'ai pu jouer mon premier match qu'après deux ans, c'était de la folie, a-t-il expliqué, avant d’enchaîner : Ils m'envoyaient chez le chirurgien, ils me mettaient les jambes vers le haut, me vidaient le sang avec un garrot et me mettaient des produits pharmaceutiques. Il y avait un risque que tout ça remonte jusqu'au cœur, et j'aurais pu avoir un problème ».

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« Ils m'ont fait voyager à Knokke, une ville balnéaire dans le nord de la Belgique. Mais en hiver ! Ils m'ont mis dans la Mer du Nord et je courrais avec l'eau qui m'arrivait au niveau de la ceinture », a conclu l’ancien joueur, qui a tout de même tenu à dévoiler une petite anecdote sur Berlusconi : « à Milanello on était en train de s'entraîner et tout à coup des voitures aux vitres teintées et un hélicoptère ont débarqué. Berlusconi descendait, nous saluait et nous faisait une espèce de causerie tactique ». Après deux saisons de galère, puis deux saisons où il a dû se contenter d’apparitions anecdotiques, toujours pas vraiment remis de ses soucis physiques, il a raccroché les crampons à l’été 2004.

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