Les premières conséquences de l'échec de l'Italie dans la course au Mondial 2018

Par Alexis Pereira
3 min.
Italie @Maxppp

L'Italie, tenue en échec par la Suède à San Siro lundi soir (0-0), ne sera pas au Mondial 2018 en Russie. Une absence dont les conséquences sont déjà multiples. Explications.

L'apocalypse que craignait toute la presse italienne lundi a bien eu lieu : la Squadra Azzurra, tenue en échec par la Suède à San Siro (0-0) après le revers à l'aller (1-0), ne sera pas au Mondial 2018 en Russie. Une absence de taille puisque c'est la première fois depuis 1958 que les Transalpins ratent un tel rendez-vous. Et les conséquences de ce fiasco ne se sont pas faites attendre. À l'issue de la rencontre, Giampiero Ventura, sélectionneur depuis la fin de l'Euro 2016 en France, a tiré les conclusions de cet échec en présentant ses excuses au peuple italien.

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«Je ne peux que demander pardon aux Italiens, absolument. Je demande pardon pour le résultat, mais pas pour l'engagement, le travail et le professionnalisme. Mais je sais que le résultat est le principal», a-t-il confié en conférence de presse. Et s'il n'a pas démissionné, le technicien sait que son aventure à la tête de la Nazionale est terminée, parlant déjà au passé. «Je suis fier d'avoir fait partie de ce groupe azzurro, fier d'avoir travaillé avec de grands champions et d'autres à qui je souhaite de le devenir», a-t-il lâché. La presse italienne, elle, a déjà scellé son sort : Italie tourne la page.

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L'ensemble des médias locaux, La Gazzetta dello Sport en tête, évoque déjà l'après-Ventura. Plusieurs candidats sont déjà cités, de Carlo Ancelotti, libre de tout contrat depuis son départ du Bayern Munich, à Massimiliano Allegri, chef d'orchestre de la Juventus Turin, en passant par Antonio Conte, le précédent sélectionneur sous pression à Chelsea, ou encore Roberto Mancini, qui est parti se refaire une santé au Zenit Saint-Pétersbourg. D'autres options, plus incertaines, sont également évoquées, comme Luigi Di Biagio (Espoirs), Gianluca Vialli, Gennaro Gattuso et Fabio Cannavaro.

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Le président de la fédération italienne Carlo Tavecchio pourrait lui aussi payer les frais de cette élimination historique. «Je ne démissionne pas», a-t-il lancé lundi, mais les journaux, comme le Corriere, laissent entendre que son avenir ne tient qu'à un fil. Les noms de Demetrio Albertini et Gabriele Gravina sont cités. Il n'y a pas qu'en coulisses que les choses vont changer. Sur le pré, l'Italie devra aussi se réinventer puisque plusieurs tauliers ont annoncé leur retraite internationale. Capitaine désabusé, Gianluigi Buffon disputait son dernier match en sélection contre les Scandinaves.

Idem pour les deux autres champions du monde 2006 : Daniele De Rossi, qui n'a pas voulu entrer en jeu en fin de match pour forcer son entraîneur à lancer une dernière cartouche offensive (Lorenzo Insigne en l'occurrence) afin de tenter de forcer la décision, et Andrea Barzagli. Le Corriere et La Gazzetta expliquent que Giorgio Chiellini se poserait lui de sérieuses questions quant à son avenir international. Mais avec 96 sélections au compteur, le défenseur pourrait être tenté de continuer en cas d'accord avec le futur coach, histoire de franchir le mur du 100.

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S'il acceptait de repartir pour un tour, le Bianconero se verrait sans doute remettre le brassard de capitaine. S'il préfère dire stop, Leonado Bonnuci tiendrait la corde pour succéder à Buffon dans ce rôle si particulier. Ces bouleversements obligeront les prochains décideurs à rajeunir encore l'équipe. Un chantier majeur en perspective. Relancer un Marco Verratti méconnaissable sous la tunique bleue sera aussi un des défis du futur entraîneur italien selon le Corriere. Du pain sur la planche en somme pour oublier ce cuisant et historique échec...

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