Matches truqués : Nîmes rétrogradé en National !
La commission de discipline de la LFP a rendu son verdict ce mardi soir, et prononcé de lourdes sanctions à l'encontre du Nîmes Olympique ainsi que de ses dirigeants.

La découverte avait fait l'effet d'une bombe. En fin d'année dernière, un certain nombre de matches présumés truqués en Ligue 2 lors de la fin de la saison 2013/2014 était mis au jour et créait une onde de choc qui avait poussé le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a réagir publiquement et extrêmement fermement devant les médias : «Si ces soupçons sont avérés, il s’agit d’une affaire extrêmement grave pour le football dans son ensemble, pour la LFP, organisatrice du championnat et pour moi-même, à titre personnel, car j’ai toujours placé l’éthique et l’intégrité du football au cœur de mon action. [...]Si des faits de corruption, de trucage, d’arrangements ou même de simples tentatives sont avérés, les instances de la LFP prendront les sanctions disciplinaires ou administratives, individuelles ou collectives, qui s’imposent avec la plus grande fermeté», déclarait-il à l'époque.
Après avoir auditionné une cinquantaine de personnes depuis lundi 13h, c'est aujourd'hui que la commission de discipline de l'organe organisateur du football français communiquait les conclusions de l'enquête menée depuis plusieurs mois. Le président de cette commission, Sébastien Deneux, s'est présenté en début de soirée devant la presse. L'homme a tout d'abord rappelé qu'il s'agissait d'une «procédure disciplinaire autonome à la procédure pénale ouverte fin décembre» et que «personne n’a eu accès aux éléments recueillis par le juge d’instruction.» Avant de préciser quelles rencontres étaient dans le viseur de l'enquête de la LFP : «Quatre matches avaient fait l'objet de contacts et d’approches : CA Bastia – Nîmes, Dijon – Nîmes, Caen – Nîmes, Créteil – Nîmes».
Nîmes et ses dirigeants sanctionnés
Avant pour Sébastien Deneux de rentrer dans le vif du sujet : «Aucun de ces quatre matches ne peut être considéré comme arrangé ou truqué. Ces avances étaient le fait du président du club de l’époque, Jean Marc Conrad, et de l'actionnaire principal du club, Serge Kasparian, la commission a jugé que ces faits étaient susceptibles de fait d’engager la responsabilité du club au-delà de la responsabilité des personnes physiques. En raison de la violation caractérisée et gravissime à la morale et à l’intégrité sportive, il était inenvisageable de transiger.»
Et les sanctions prononcées par la commission de discipline de la LFP sont lourdes : le Nîmes Olympique sera rétrogradé d'une division à la fin de la saison, Serge Kasparian est interdit de licence pendant 10 ans tandis que Jean-Marc Conrad est interdit de fonctions officielles pendant 7 ans. À noter que le Stade Malherbe de Caen ne sera pas inquiété, tout comme son président : «Après audition de Monsieur Fortin ce matin, la commission n'a aucune charge à son encontre.» En attendant que l'affaire connaisse son dénouement au pénal, tout appel concernant les sanctions prononcées par la LFP sont de nature à suspendre la sanction.
Les décisions du 17 mars 2015 de la Commission de Discipline de la #LFP : http://t.co/jm0p4rBWB1
— LFP (@LFPfr) March 17, 2015