Le PSG cherche encore son style

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Le PSG l'a emporté sans briller face à l'OM @Maxppp

Vainqueur face à l'OM lors du Classique dimanche soir, le PSG a laissé une impression mitigée. À huit jours du déplacement à Barcelone, l'empreinte de Mauricio Pochettino apparaît encore brouillonne.

Le PSG devait l'emporter pour rester au contact de l'OL et du LOSC au sommet du classement. De ce point de vue-là le contrat a été rempli avec la victoire 2-0 obtenue sur la pelouse de l'Orange Vélodrome. Mais le club de la capitale n'a pas eu besoin de forcer son talent. Appliquée et sérieuse, l'équipe concoctée par Mauricio Pochettino a fait le boulot sans briller, laissant même les Olympiens faire le jeu. À la mi-temps, le capitaine Marquinhos expliquait même que ce n'était pas le but initial d'autant laisser les adversaires manœuvrer de la sorte.

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En conférence de presse, Mauricio Pochettino, toujours concentré sur l'idée d'en dire le moins possible, a dressé le même constat. « Je pense qu'on doit avoir la possibilité de maîtriser différentes choses. On a marqué assez rapidement. On a contrôlé. On a un pressé un peu, par moment on a été plus bas. On a eu la possibilité d'ajouter du danger », a-t-il déclaré. « Notre point de concentration était pour aujourdhui, on ne pense pas à l'avenir. Marseille a ses qualités. Maintenant, on doit voir pour le prochain match. On doit penser à nous-même, à être fort et à gagner. Il ne faut surtout pas penser à préparer un match, potentiellement dans quelques semaines », a-t-il poursuivi en évoquant le déplacement à Barcelone en huitième de finale de la Ligue des Champions.

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Quel style pour ce PSG ?

Pourtant, il est difficile de ne pas penser à cette échéance si importante pour le club parisien. Et à se demander si les préceptes de Pochettino sont acquis ou en cours d'acquisition. Les points positifs sont là : schéma de jeu clair en 4-2-3-1 et équipe type désormais clairement dégagée. Mais des points négatifs ont été entrevus lors de presque chaque rencontre dirigée par l'entraîneur argentin : beaucoup de liberté d'action laissée à l'équipe adverse et tendance à clairement ralentir le tempo avec seulement un but d'avance.

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Le coaching de l'Argentin sur la pelouse de l'OM a aussi interpellé. Laissé sur le banc au coup d'envoi en raison d'une gastro-entérite, Neymar est entré pour la dernière demi-heure. Rien d'illogique, même si le scénario du match ne prêtait pas forcément à risquer la blessure du Brésilien. On peut s'interroger sur la décision de sortir Sarabia, entré en jeu lors du premier quart d'heure pour remplacer un Di Maria blessé. La mine déconfite, l'Espagnol n'avait pas l'air d'accepter la sentence.

La question de la non-utilisation de Rafinha est également à débattre, d'autant que le PSG ne dominait pas particulièrement au niveau technique dans l'entrejeu, avec le seul Verratti pour réellement tenir le ballon. Sans réellement trembler mais sans séduire, sans concéder d'occasions très franches sans jamais vraiment maîtriser la situation, le PSG semble dans un entre-deux avant le match de Ligue des Champions en Catalogne. Et il ne lui reste que deux matches pour ajuster son style, face à Caen en Coupe de France mercredi puis Nice en Ligue 1 samedi prochain.

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