Ligue 1 : Angers frustre l’OM, le PFC revient de nulle part contre l’OL, victoire homérique de Monaco à Nantes
Mal embarqué au Vélodrome et même mené par Angers, l’OM s’en est remis au jeune Robinio Vaz pour retourner la situation, avant de céder sur le fil dans les arrêts de jeu. Ce nul 2-2 laisse le PSG seul en tête de la Ligue 1, puisque l’OL s’est sabordé au PFC (3-3) après le rouge d’Abner, et alors qu’il menait de trois buts. Dans le même temps, Strasbourg redémarre avec ce joli succès 3-0 sur Auxerre et Rennes repart avec un nul de Toulouse 2-2 après avoir pris un break d’avance. Monaco l’emporte à Nantes 5-3 et devient le nouveau dauphin.
La soirée avait très bien commencé pour l’OM… sans jouer. Le nul du PSG et la défaite de Lens à Metz ouvraient aux Phocéens la possibilité de reprendre le fauteuil de leader. Encore fallait-il battre Angers au Vélodrome et faire oublier le mauvais souvenir de Bollaert. De Zerbi repartait sur un onze plus classique que celui aperçu ce week-end. Aubameyang démarrait en pointe, soutenu par Greenwood, Paixao et Gomes. Les premières minutes laissaient à penser que les Marseillais avaient pris le match par le bon bout (6e, 9e) jusqu’à ces tirs du Gabonais (13e) et de l’ancien milieu lillois (15e). Greenwood non plus ne trouvait pas le cadre (24e) mais déjà, on sentait une équipe olympienne en manque d’imagination, beaucoup trop lente pour faire circuler le ballon, sans grande énergie pour exercer un pressing digne d’une équipe de Ligue des Champions. Le SCO en a profité, et plutôt de manière efficace.
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Il s’était déjà distingué d’une tête piquée très dangereuse (14e). La seconde fut la bonne pour le jeune Chérif, qui profitait d’une erreur de jugement d’Aguerd pour s’en aller au but. L’attaquant résistait au retour du Marocain pour ajuster Rulli d’une grosse frappe (0-1, 25e). L’OM devenait méconnaissable, à l’image de la nouvelle domination d’Angers, qui aurait pu inscrire un second but (30e, 37e, 45e+1). Une bronca bien méritée à la pause plus tard, De Zerbi procédait à trois changements (Pavard, O’Riley, Vaz à la place de Gomes, Vermeeren et Murillo), frôlait la catastrophe avec le but contre son camp d’Egan-Riley refusé pour hors-jeu (48e), avant de voir ses choix être payants avec une combinaison entre Pavard, Aubameyang et Vaz à la conclusion (1-1, 52e). Le jeune entrant a complètement changé la donne puisque c’est encore lui qui permettait à l’OM de prendre l’avantage sur un superbe numéro de soliste (2-1, 70e). Pourtant, et alors qu’Aubameyang a eu une énorme occasion pour permettre à son équipe de prendre le large (79e), Camara a égalisé pour le SCO (2-2, 90e+6) sur un dernier contre qui a glacé le Vélodrome. Avec deux longueurs de retard, l’OM laisse le PSG en tête.
Le rouge d’Abner précipite l’OL
La soirée semblait moins compliquée pour l’OL, en déplacement du côté de Jean-Bouin, pour affronter le Paris FC. En confiance après leur victoire pleine de caractère contre Strasbourg, les Gones prenaient facilement les devants avec un but précoce de Tolisso sur une passe de 60 mètres de Greif (0-1, 5e). Encore décevants, les Parisiens passaient à côté, à l’image de la sortie complètement ratée de Nkambadio sur ce but refusé à Moreira (30e). Le remplaçant de Malick Fofana, blessé pour plusieurs mois, comblait sa frustration en étant passeur sur le break signé Sulc (0-2, 51e), lequel s’offrait un doublé par un splendide lob (0-3, 57e). Lyon faisait cavalier seul et pensait s’imposer de manière nette sans bavure. Jusqu’à l’heure de jeu et ce rouge d’Abner coupable d’un tacle par derrière sur Kebbal (61e).
Dans la foulée, Camara réduisait l’écart d’une incroyable volée (1-3, 65e). La réaction des Parisiens aurait pu s’arrêter là, avec l’expulsion de De Smet, qui retenait Sulc (67e). A dix contre dix et malgré une première heure de jeu complètement ratée, les locaux se sont tout de même permis d’y croire. L’intenable Kebbal envoyait une frappe enroulée parfaite dans la lucarne opposée (2-3, 77e) et sonnait lui aussi la révolte. L’OL perdait la main sur la rencontre et même le fil. Kebbal encore lui donnait le tournis à la défense adverse pour permettre à Marchetti d’égaliser d’une frappe déviée (3-3, 84e). Que de regrets pour des Gones, 5es ce soir après avoir flirté avec la première place.
Strasbourg régale, Rennes frustré
Direction Strasbourg maintenant, qui s’est visiblement bien remis de sa défaite in extremis à Lyon. L’adversité n’était pas la même cette fois avec Auxerre, et ça s’est vu malgré une première période équilibrée en termes d’occasions (9e, 19e, 21e, 39e pour le Racing, 18e, 34e pour l’AJA). Il a fallu une mi-temps pour les protégés de Liam Rosenior à vraiment enclencher. C’est évidemment l’inévitable Panichelli qui a débloqué la situation (1-0, 46e), annonçant une seconde période à sens unique avec de nouveaux buts signés Nanasi (2-0, 54e) et Barco (3-0, 60e), encore excellent ce soir. Sans Léon, la note aurait pu être encore plus lourde pour le 17e de Ligue 1, décidément dans le dur en ce premier tiers de saison, à l’inverse des Alsaciens, 4es.
Habib Beye jouait sa tête lors de ce déplacement à Toulouse. Sans Fofana et Blas, écartés pour ce match, Rennes démarrait timidement avec un penalty évité de peu grâce à la VAR (16e) et une frappe de Gboho sur la barre (32e). Les Bretons sortaient les crocs après la pause, où Lepaul profitait d’une grossière erreur adverse pour marquer (0-1, 49e). Le buteur se muait en passeur pour Al-Tamari (0-2, 54e), et les Rennais pensaient avoir fait le plus dur. Sauf que Cresswell a rapidement redonné de l’espoir au TFC (1-2, 58e), et à force de pousser, les Violets sont bel et bien revenus au score grâce à un penalty de Dönnum (2-2, 84e). Les deux équipes ont encore eu de grosses situations sur cette fin de match, preuve du fort enjeu, mais se sont quittées sur ce nul, qui n’arrange personne.
Monaco au forceps à Nantes
Enfin, autre match fou dans cette soirée entre Nantes et Monaco. Coulibaly donnait l’avantage à l’ASM (0-1, 6e), avant de voir l’égalisation des Canaris signée Guirassy (1-1, 19e). Balogun remettait son équipe devant (1-2, 41e) mais le jeune Guirassy y allait de son doublé (2-2, 45e+6), lui qui n’avait encore jamais marqué en Ligue 1 cette saison. Les Asémistes ont tout de même réussi à se mettre à l’abri, d’abord par Akliouche (2-3, 55e), puis Golovin (2-4, 75e) mais tout était affaire de rebondissements durant cette 10e journée. Mohamed maintenait les Nantais dans le match (3-4, 80e), même s’ils finissaient par s’incliner 5-3 à La Beaujoire puisque Golovin mettait fin au suspense par son doublé (90e+4). Avec ce succès, l’ASM prend la 2e place du classement, un point derrière le PSG.
Les résultats complets des matchs de 21h05 :
OM 2 - 2 Angers SCO : Vaz (52e, 70e) ; Cherif (25e), Camara (90e+6)
FC Nantes 3 - 5 AS Monaco : Guirassy (19e, 45e+6e), Mohamed (80e) ; Coulibaly (6e), Balogun (41e), Akliouche (55e), Golovin (75e, 90e+4)
RC Strasbourg 3 - 0 AJ Auxerre : Panichelli (46e), Nanasi (54e), Barco (60e)
Paris FC 3 - 3 OL : Camara (65e), Kebbal (77e), Marchetti (84e) ; Tolisso (5e), Sulc (51e, 57e)
Toulouse FC 2 - 2 Stade Rennais : Cresswell (58e), Dönnum (sp 84e) ; Lepaul (49e), Al-Tamari (54e)