Ligue des Champions

LdC : l’OM s’incline de justesse face au Real Madrid

Par Matthieu Margueritte
5 min.
Kondogbia et Mbappé @Maxppp

De retour en Ligue des Champions après deux ans d’absence, l’Olympique de Marseille débutait sa campagne européenne par le plus gros choc possible : face au Real Madrid, vainqueur de l’épreuve à 15 reprises. Pour ce match, Roberto De Zerbi devait se passer notamment de Nayef Aguerd. L’Italien alignait un onze de départ inédit avec un quatuor Pavard-Balerdi-Medina-Emerson en défense et un bloc compact derrière avec la surprise O’Riley dans l’axe, derrière Pierre-Emerick Aubameyang. En face, Xabi Alonso affichait un énorme choix fort en installant Vinicius Junior sur le banc de touche, remplacé par Rodrygo. Pour le reste, c’était du classique avec Courtois dans les cages, Alexander-Arnold, Huijsen, Militão et Carreras en défense, le trio Tchouameni, Güler, Valverde au milieu et donc Rodrygo devant, aux côtés de Kylian Mbappé et du jeune Argentin Franco Mastantuono. L’autre choix fort de la composition du coach merengue.

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Sans surprise, les Merengues ont rapidement pris le contrôle de la rencontre. Depuis l’arrivée de Xavi Alonso sur le banc madrilène, la Casa Blanca opère désormais un pressing plus intense sur ses adversaires et l’OM l’a bien constaté. Acculé aux abords de sa surface et obligé de tenter des relances compliquées pour s’en sortir, le club olympien s’est mis sous pression dès la deuxième minute quand une reprise acrobatique de Mbappé sur un ballon mal renvoyé d’Hojbjerg est venue frôler le poteau de Geronimo Rulli (2e). Dans la foulée, le gardien argentin y allait de son contrôle de balle raté juste devant sa ligne de but, sur une passe de son défenseur (2e). Asphyxié, l’OM a vu Trent Alexander-Arnold sortir sur blessure dès la 4e minute, mais cela ne changeait rien à son calvaire. Balerdi enchaînait les relances ratées, pendant que ses coéquipiers perdaient le ballon trop rapidement. Les vagues d’attaque madrilènes se sont logiquement succédé, mais l’OM pouvait compter sur son dieu protecteur, Rulli. Si les tentatives adverses étaient généralement sur lui, l’Argentin a quand même répondu présent face à Rodrygo (8e, 10e), Mbappé (10e, 21e) et Güler (15e), quand il n’était pas sauvé par son poteau sur une incursion du jeune Mastantuono (6e). Fébrile, la défense phocéenne semblait ne plus avoir beaucoup de minutes à vivre avant de s’écrouler. Mais le football reste un sport où des miracles peuvent se produire.

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Rulli, héros malheureux

Incapable de rivaliser avec le Real Madrid dans le jeu, l’OM a su faire déjouer les pronostics en contre. Après une frappe enroulée dangereuse (14e), Timothy Weah, qui a été le Phocéen le plus dangereux des 45 premières minutes, a su profiter d’un bon ballon cité à Güler par Greenwood pour aller climatiser le Bernabéu (0-1, 22e). Le scénario était improbable et l’Américain a même eu l’occasion d’obliger Thibaut Courtois à la parade sur une frappe lointaine (26e). Malheureusement, le hold-up olympien n’a pas duré longtemps. Sur un rush de Rodrygo, Kondogbia provoquait un penalty stupide cinq minutes après l’ouverture du score des siens. Une occasion que Mbappé n’a pas manqué de transformer (1-1, 28e). Rassuré, Madrid reprenait sa domination, mais encore une fois, Rulli veillait au grain sur des tentatives de Mastantuono (30e, 45e), Tchouameni (33e) et Mbappé (41e). Un héros puisque, selon Opta, «Rulli a réalisé dix arrêts lors de la première période, aucun gardien n’en a compté plus sur une période (première ou seconde) de Ligue des Champions depuis qu’Opta l’analyse (2003/04)». Un incroyable manque d’efficacité merengue dont l’OM aurait une nouvelle fois pu profiter si Aubameyang n’avait pas manqué son duel face à Courtois (39e). À la mi-temps, les hommes de Roberto De Zerbi pouvaient avoir quelques regrets, mais ils se savaient aussi chanceux de rentrer au vestiaire avec ce score de 1-1.

De retour sur la pelouse, on pensait voir un Real Madrid désireux de sceller le sort de la rencontre le plus rapidement possible après une première période mitigée. Mais il faut croire que la chance n’était pas avec eux ce soir. Mbappé a vu une frappe anodine être déviée par Aubameyang et finir sur la barre transversale de Rulli (50e). Quatre minutes plus tard, le Bondynois se faisait sérieusement secouer par Balerdi, sans pouvoir obtenir de penalty (54e). De leur côté, les Phocéens tiraient rapidement la langue, mais ils n’étaient plus soumis au pressing intense des Merengues toujours aussi peu rassurants derrière. Résultat : Aubameyang et Greenwood ont eu une nouvelle fois l’occasion de briller Courtois (57e, 59e). Peu après l’heure de jeu, Xabi Alonso tentait de redynamiser son attaque en remplaçant Mastantuono et Rodrygo par Brahim Diaz et Vinicius Junior. Victimes de crampes, les Marseillais pouvaient trembler, pensait-on. Quelques minutes plus tard, Carvajal pétait un plomb et venait asséner un coup de tête à Rulli, provoquant son expulsion (71e) quelques instants après un croyable sauvetage d’Emerson sur sa ligne (68e). En supériorité numérique, l’OM pensait alors tenir un gros coup, d’autant que Rulli repoussait une énième frappe madrilène (79e). C’était sans compter sur une décision de l’arbitre de siffler un penalty en faveur des Merengues après un tacle de Medina sur Vinicius Jr. Une main qui fera sans doute parler à l’issue du match. Il n’en fallait pas plus à Mbappé pour s’offrir un doublé, même si Rulli aurait pu être définitivement le héros de ce match, car l’Argentin a touché la tentative du Français (2-1, 81e). Marseille a bien eu quelques occasions d’égaliser par Greenwood (86e, 90e), mais la lucidité a fait défaut à des Olympiens complètement exténués. L’OM perd pour son grand retour en C1, mais l’exploit était tout proche. De son côté, Madrid assure l’essentiel, mais la Casa Blanca version Xabi Alonso n’a pas spécialement impressionné.

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