OL : Laurent Blanc met la pression sur John Textor

Par Maxime Barbaud
4 min.
Laurent Blanc sur le banc de l'OL @Maxppp

Malgré un bilan sportif favorable, Laurent Blanc n’est pas encore sûr de conserver son poste la saison prochaine. Il défend son bilan et envoie un message à son nouveau patron, John Textor.

La fin de saison approche à grands pas. Il reste encore deux matchs à jouer. Mathématiquement, l’OL peut encore croire en une place européenne mais faut bien reconnaître que ça sera tout de même compliqué avec trois points de retard sur Rennes et surtout quatre sur le LOSC, dernier virtuel qualifié pour la C4. Laurent Blanc n’est pas passé loin d’un pari réussi, lui qui a récupéré une équipe dans le creux de la vague à l’automne, trop jeune, et avec des cas individuels compliqués à gérer (Aouar et Dembélé en fin de contrat notamment, Tolisso régulièrement blessé). Le mercato est passé par là et malgré quelques contrariétés (aucun milieu de terrain n’est venu malgré sa demande), Blanc termine plutôt bien cet exercice.

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Sur l’année 2023, il possède même le second bilan de Ligue 1, derrière le PSG, mais à égalité avec Lens. Un lot de satisfaction tout de même à l’heure où son avenir n’est pas encore décidé. Avec le rachat du club, l’entraîneur n’est pas du tout certain de conserver son poste la saison prochaine. Il défend donc son bilan. «Oui il y a de l’optimisme, je l’espère. Ce n’est pas moi qui choisis la direction que veut prendre Lyon. Je souhaite que le club retour des sommets. Beaucoup de gens sont d’accord avec ça mais il y a des gens qui viennent d’acheter le club et c’est eux à que reviennent ces décisions», assure-t-il en conférence de presse, à deux jours de recevoir le Stade de Reims au Groupama Stadium avec en point d’orgue un hommage à Jean-Michel Aulas.

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Blanc a fait sa part du travail

Il estime avoir fait de son mieux. «Ce n’est pas un bilan que je veux faire. Il reste encore deux matchs mais il faut se rendre à l’évidence, ce n’est pas le même effectif qui a démarré la saison. Il y a beaucoup de joueurs qui ne sont plus là et on a beaucoup rajeuni l’effectif. Il y a eu beaucoup de travail. Parmi vous (les journalistes présents en salle de presse, ndlr), il y avait des gens qui n’étaient pas très convaincus. Quand on joue à l’OL, il faut avoir l’envie de se défoncer et de jouer quand on ne joue pas. On a pris des risques car ça aurait pu ne pas marcher. Tout en payant les conséquences mais il fallait le faire, assume le champion du monde 98. On avait des jeunes joueurs qui n’avaient jamais joué en première division ou très peu. Et on n’avait pas beaucoup de concurrence.» Cela sera-t-il suffisant aux yeux de John Textor ? Lui-même ne le sait pas encore.

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Il a pourtant été confirmé par le nouveau directeur général d’OL Groupe, qui a évoqué la suite avec le technicien tricolore lors d’un dîner il y a quelques jours. «Oui le repas, mais ce n’est pas facile de racheter le club. C’est une période transitoire et difficile mais les choses se feront. Je suis impatient (de connaître la décision de Textor, ndlr) mais il faut laisser le temps. (…) C’est une période que l’on connaît. Tout ne se fait pas comme on voudrait avoir des réponses rapidement. Un club comme Lyon, c’est lourd. Les objectifs, les motivations et les capacités de Lyon se mettront en place pour qu’elles soient les plus hautes. Je ne mets la pression sur qui que ce soit mais tout le monde voudrait voir Lyon retrouver sa place du haut. »

Blanc doit toujours convaincre Textor

Le bilan sportif est à mettre à l’actif de l’ancien technicien du PSG. Après des débuts poussifs, il a persévéré et est en train d’obtenir gain de cause grâce aux résultats sur le terrain des dernières semaines. S’il a remporté cette première bataille, c’est désormais par le discours qu’il doit convaincre le nouveau patron américain de le conserver et de mettre les moyens nécessaires à être ambitieux pour la saison prochaine. «Je reconnais que ce n’est pas facile. Ça demande du travail et de l’investissement. J’en ai discuté avec lui, il le sait. Il connaît la situation. J’aurai mon mot à dire mais il faut encore qu’on discute. Dans le domaine sportif je pense avoir mon mot à dire.» John Textor sera-t-il du même avis ? Réponse dans quelques jours, après les deux dernières journées de Ligue 1…

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