Ligue 1

OM : le gros coup de gueule de Roberto De Zerbi sur Leonardo Balerdi

Remplaçant lors des deux derniers matchs, Leonardo Balerdi a perdu du crédit aux yeux de son entraineur. Ce dernier a haussé le ton en conférence de presse et assuré que la situation du défenseur de l’OM n’avait pas changé.

Par Maxime Barbaud
4 min.

Le sujet Leonardo Balerdi est revenu sur le dessus de la table depuis quelques jours. Ses performances récentes ont fait basculer son statut d’intouchable. Il a démarré les deux derniers chocs, en Ligue des Champions sur la pelouse de l’Union Saint-Gilloise (victoire 3-2) et au Vélodrome contre Monaco (victoire 1-0) sur le banc. Déjà remis en cause par le passé, l’Argentin doit cette fois faire face à une très grosse concurrence. Depuis son arrivée à l’OM, elle n’a même jamais été aussi dense et cela permet à Roberto De Zerbi de pousser Balerdi dans ses retranchements, convaincu qu’il peut s’améliorer, passer ce fameux cap mental qu’il ne semble pas franchir saison après saison.

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«Je prends mes responsabilités. Il sait pourquoi, il doit passer un palier, faire un pas en avant encore plus grand. Il doit décider s’il veut être un très, très grand joueur – et il en est capable avec son potentiel – ou bien s’il veut rester un grand joueur, mais qui, selon moi, a encore une grande marge de progression avec et sans ballon, et du point de vue mental», expliquait l’Italien dimanche, comme un avertissement lâché à son protégé. Sa blessure au mollet en novembre lui a sans doute fait perdre du terrain sur Aguerd et Pavard notamment, quand Egan-Riley apparaît en retrait dans ce débat. Avec 16 apparitions toutes compétitions confondues, le joueur de 26 ans joue moins.

«Il n’y a pas de cas Balerdi, il n’y a pas d’affaire Balerdi»

Il n’empêche que les différents articles de presse sortis au sujet d’un possible déclassement de l’international argentin n’ont pas plu à De Zerbi, aperçu ce matin lors de la séance d’entraînement en train de l’enlacer. Le technicien s’est alors tourné vers les journalistes présents en bord terrain pour immortaliser l’instant. Un geste à destination de la presse seulement ? «Je le fais tous les jours, pas seulement à lui (Balerdi) mais à tous les joueurs. Je l’ai fait pour faire comprendre, non pas à vous, mais à ceux qui lisent et qui écoutent. Vous ne dîtes pas toujours la vérité», accuse-t-il en conférence de presse, deux jours avant d’aller jouer un 32e de Coupe de France à Bourg-Peronnas.

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«Il y a eu un événement passé l’an dernier où vous disiez qu’il y avait la guerre en interne dans le vestiaire, que je l’avais perdu. Le vestiaire, je ne l’ai jamais perdu et je ne le perdrai jamais car je suis une bonne personne. Je respecte tout le monde, je ne dis pas de mensonges. Je parle en face, poursuit-il agacé par ce nouvel épisode. Il n’y a pas de cas Balerdi, il n’y a pas d’affaire Balerdi. C’est mon choix. Il est le capitaine de mon équipe. Il a un potentiel énorme, l’un des meilleurs en Europe de ce point de vue là. Je le pousse pour qu’il progresse. Peut-être qu’il n’est pas heureux de ce choix mais il ne m’a jamais mal parlé», ajoute le coach de 46 ans.

Le retour de Medina approche

Selon lui, Balerdi n’a pas montré des signes d’inquiétudes particuliers. «Il a toujours été bien élevé envers moi. C’est ce que je demande. Ce que les gens lisent ou écoutent n’est pas vrai. Après, il faut comprendre pourquoi il y a ce genre de mensonges. Est-ce que c’est parce qu’il faut écrire quelque chose ? Les gens le font avec de la mauvaise foi et de mauvaises intentions. Après les critiques par rapport aux résultats, ça, je les accepte. Mais les choses écrites pour faire du bruit, ça, je ne les accepte pas.» Le capitaine olympien va tout de même devoir redoubler d’efforts pour préserver, voire augmenter son temps de jeu.

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La concurrence va se renforcer dans les tout prochains jours puisque Facundo Medina, blessé depuis le 30 septembre en raison d’une grosse entorse à la cheville, doit faire son retour dans le groupe en Coupe de France ce week-end. Une très bonne nouvelle pour Roberto De Zerbi, qui n’a pas tari d’éloge au sujet du défenseur prêté par Lens cette saison. «Medina a ce qu’il nous manque un petit peu : la folie positive, la personnalité, un peu de méchanceté. On n’aurait pas pris le but de Toulouse (sur une longue touche dans les arrêts de jeu, ndlr) avec Medina.» Bien sûr Balerdi n’est pas directement impliqué sur ce but mais il venait d’entrer en jeu un quart d’heure avant, et ça ne joue pas en sa faveur…

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