Arsenal, Premier League : la profession de foi d’un Olivier Giroud sous le charme
Après cinq mois en Angleterre, Olivier Giroud est désormais un « Gunner » à part entière et s’en est ouvert dans un entretien à L’Equipe Magazine. Morceaux choisis.

C’est avec le statut de meilleur buteur du championnat de France qu’Olivier Giroud a traversé la Manche pour répondre à l’appel d’Arsène Wenger. Friand de « Frenchies », le manager français d’Arsenal a vu en lui le successeur potentiel de Robin Van Persie, parti quelques semaines plus tard gonfler les rangs du rival mancunien. Cinq mois plus tard, le « Big Man » a conquis son monde et l’Emirates Stadium. « Gunner, je le suis devenu lorsque j’ai entendu les fans chanter mon nom, explique-t-il à L’Equipe Magazine. C’était à Anfield, à Liverpool, en début de saison. A l’extérieur, ce sont les vrais supporters qui nous suivent. En fait, ça chante plus en déplacement qu’à l’Emirates. Imagine, tu es à Anfield et tu entends sur l’air de "Hey Jude", des Beatles, une chanson à ton nom. J’en ai eu des frissons. Ça te donne envie de te battre. »
Et pourtant à cette date, l’attaquant français court toujours après son premier but sous ses nouvelles couleurs. Il arrivera quelques semaines plus tard, en Coupe de la Ligue face à Coventry (D3). « C’a été un soulagement, confie-t-il. Mais il était nécessaire de marquer en Premier League pour engranger de la confiance. Le vrai but est venu à West Ham (…). C’était encore plus important pour moi de marquer ce jour-là. Encore un but à l’extérieur ! C’est aussi excitant que de marquer devant 60 000 fans chez soi, car à l’extérieur, les fans te soutiennent à mort. » Avec déjà 7 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues, il a finalement parfaitement lancé la machine et semble bien parti pour s’imposer. « Thierry Henry avait dû attendre 8 matches de Premier League pour marquer, Bergkamp, idem. Ça se passe bien pour moi (…). »
Et quid de la pression inhérente à son statut de successeur des Van Persie, Bergkamp et autre Henry ? « Je ressens la pression du résultat, pas celle inhibitrice de mes devanciers, explique-t-il sobrement. Quand tu arrives dans un grand club, tu remplaces forcément un grand attaquant. Inutile de se prendre la tête avec ça. Van Persie ne s’est pas fait en une année. » Ses bonnes performances lui permettent d’accumuler toujours plus de confiance au point d’influer sur son « langage corporel ». « Quand tu arrives en Premier League, tu dois d’abord t’adapter à la dureté du jeu, à l’intensité physique. Tu dois digérer. Une fois que tu as intégré que tu es joueur d’Arsenal, cela te donne confiance. Ton attitude corporelle change. Tu veux montrer ta volonté de t’imposer. »
Avec quelles conséquences ? « Je suis encore plus exigeant avec moi-même, explique-t-il encore.Plus concentré. Plus professionnel. Plus appliqué. A l’entraînement, en match (…). Tu es entouré de joueurs plus doués techniquement qu’avant, donc tu te dois d’être au niveau (…). Je suis guidé par l’exigence de chaque instant. » Une exigence qui l’a poussé à modifier son jeu. « Revenir tacler en position défensive. Faire l’effort. Le public anglais est plus connaisseur que le public français. Ici, on applaudit un geste défensif. Un tacle. La passe utile. Je me sens bien, ici. J’aime l’intensité du football direct, quand ça va d’une cage à une autre, le « box to box ». J’aime ce football bourré d’occasions. J’aime ce pays où on vit football, on bouffe football et on dort football. Je prends mon pied. Le foot, c’est quand même eux qui l’ont inventé. »
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