Ligue des Champions : comment l’Inter Milan est passée d’outsider à grand favori

Par Valentin Feuillette
5 min.
Simone Inzaghi avec Lautaro Martinez à l'Inter @Maxppp

L’Inter Milan ouvre les portes de son stade Giuseppe-Meazza, ce mardi soir, à l’Atlético de Madrid, dans le cadre du 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Ce sont des Nerazzurri revanchards et en très grande forme qui accueillent des Colchoneros, toujours prêts à tendre des pièges aux grands cadors européens.

Il y a un an, au sortir du mercato hivernal 2023, l’Inter Milan était en train de s’engouffrer dans une importante et épaisse crise en interne, qui avait même conduit la direction milanaise à organiser plusieurs réunions de crise. L’entraîneur italien, Simone Inzaghi, était même placé sur un siège éjectable par la presse italienne. Mais en quelques semaines, grâce au doublé national Suppercoppa-Coppa ajouté à la finale perdue de Ligue des Champions contre Manchester City, tout semblait aller mieux. La saison passée semble avoir permis aux Nerazzurri de revenir encore plus fort. Cette année, rien ne perturbe l’Inter Milan qui est tout simplement inarrêtable. Hormis un couac en Coppa, le championnat n’est qu’une familiarité et aucune équipe de Serie A ne parvient à effrayer les Nerazzurri qui se dirigent tranquillement vers un nouveau sacre national. Ce mardi soir, les projecteurs seront braqués sur le stade Giuseppe-Meazza où les troupes de Simone Inzaghi accueilleront l’Atlético de Madrid de Diego Simeone, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Si le statut du club milanais était logiquement celui d’outsider sérieux en tant que malheureux finaliste, l’Inter devient, au fil des semaines, l’un des plus gros favoris à la victoire en tant qu’équipe la plus en forme des grands championnats.

La suite après cette publicité

«On sait ce qu’on a fait l’année dernière, on a vécu des soirées magiques avec le club et les supporters. Nous aimerions recommencer mais il y a de grandes équipes avec les mêmes aspirations que nous et demain nous affronterons un adversaire de grande valeur. Au cours des 4 derniers matches, l’Atletico a changé plus de 20 joueurs et ils se sont toujours exprimés de la même manière. Ce sera une journée compliquée que nous jouerons très bien, avec les 90 premières minutes à domicile. Ça va être génial», a d’abord présenté Simone Inzaghi, entraîneur de l’Inter Milan. Avec ce match aller en Italie, l’écurie aux 19 Scudetti espère prendre une marge d’avance sur la concurrence dans ce choc européen. Si la forme du club milanais n’est plus à prouver, avec notamment des leaders comme Lautaro Martinez (23 buts toutes compétitions confondues) qui cartonnent et des recrues estivales telles que Marcus Thuram, Yann Sommer, Benjamin Pavard et Davide Frattesi qui font déjà l’unanimité, la bataille tactique face à Diego Simeone s’annonce intense entre ces deux clubs jamais simples à embêter en Ligue des Champions.

À lire Atlético : Axel Witsel proche de rempiler

Deux défaites toutes compétitions confondues !

Les chiffres de la première partie de saison de l’Inter Milan donnent tout simplement le tournis. En effet, les Nerazzurri n’ont encaissé que deux défaites toutes compétitions, à date du 20 février. La première en championnat contre Sassuolo (1-2) le 27 septembre puis l’élimination en Coppa face à Bologna de Thiago Motta (1-2, ap). Contre l’Atlético de Madrid, le club milanais voudra assumer son statut d’équipe la plus en forme d’Europe : «Faire des pronostics n’est pas facile, également parce qu’ils ont beaucoup changé au cours des derniers matchs, y compris le dernier de Liga. A Riyad, ils avaient été différents, ainsi que contre Séville. Par rapport au passé, ils dribblent beaucoup plus, avec des joueurs d’excellente qualité. Je ne pouvais pas prédire le match de demain, nous savons qu’ils ont de la qualité et de la mentalité. Je pourrais penser aux huitièmes de finale de l’année dernière contre Porto. Une équipe très déterminée. On sait que ce sera un huitième très difficile et les garçons le savent. Il faudra lire les moments du match», a affirmé Simone Inzaghi. A noter que l’Inter possède la meilleure attaque d’Italie avec 59 buts marqués, ainsi que la meilleure défense avec 12 buts encaissés.

La suite après cette publicité

La double confrontation contre les Colchoneros en Ligue des Champions marquera aussi les retrouvailles entre deux vieux copains, deux anciens coéquipiers qui ont fait les beaux jours de la Lazio dans les années 2000. Pour Inzaghi, battre son ami Diego Simeone ne sera pas chose aisée, personnellement comme tactiquement : «Demain, ce sera un plaisir de le retrouver comme adversaire, il a été un grand coéquipier à Rome avec la Lazio et nous sommes toujours restés en contact sans jamais nous perdre. Il était clair qu’il deviendrait un grand entraîneur. Il entraîne dans le même club depuis 13 ans et a remporté de nombreux trophées. Regarder l’Atlético jouer est un plaisir. Simeone était un excellent coéquipier et est un excellent entraîneur. Je ne me concentrerais pas uniquement sur le charisme et la mentalité, ils ont aussi des principes et veulent dominer le jeu. Ils jouent un excellent football», a conclu l’entraîneur italien. Un match dans le match donc pour Simone Inzaghi qui n’a pas chômé ces dernières semaines pour observer l’Atlético de Madrid, auteur de cinq matchs sans défaite sur les dernières journées de Liga.

Les Nerazzurri grands favoris de la compétition ? La question se pose réellement quand la situation du club lombard depuis plusieurs mois : «Cela pourrait être la conséquence logique de ce que l’équipe a exprimé. Mais nous devons rester concentrés et faire ce que nous avons fait au cours des 6 premiers mois. L’équipe a d’excellents principes et à partir de maintenant, ce seront tous des défis à relever de la meilleure façon possible. Nous avons eu le temps de le voir et de comprendre de quel genre d’équipe ils sont. Ils sont intenses et physiques, mais aussi de qualité et de technique, avec d’excellents joueurs dans tous les départements et un effectif très très long. Diego, comme moi demain, pourra choisir les onze meilleurs». En tout cas, le duel fratricide sent bon la poudre et Simone Inzaghi est bien déterminé de retrouver le chemin de la finale, le 1er juin 2024 au Stade de Wembley à Londres…

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité