Ligue des Champions

OM : les Portugais se régalent des erreurs d’Emerson et de Roberto De Zerbi

Hier soir, le Sporting CP s’est relancé en C1 en battant l’OM (2-1). Une victoire aux forceps à l’issue de laquelle tout le monde au Portugal avait conscience que ce succès était surtout dû aux erreurs marseillaises.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Roberto De Zerbi sur le banc de l'OM contre l'Ajax @Maxppp

Le Sporting Portugal est aux anges. Battus par le Napoli (1-2) lors de la deuxième journée de Ligue des Champions, les Lisboètes ont réussi à se refaire la cerise en battant l’Olympique de Marseille 2 buts à 1. Un succès qui permet à Rui Borges et ses hommes de remonter à la douzième place du classement. Mais à l’heure où les Marseillais l’ont mauvaise, notamment contre l’arbitre du match M. Obrenovic, les Leões ne fanfaronnent pas. Les Portugais ont clairement conscience que l’OM leur était supérieur durant une bonne partie de la première période.

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Les partenaires de Luis Suarez n’ont jamais réussi à déstabiliser la défense marseillaise et les flèches Mason Greenwood, Igor Paixão et Pierre-Emerick Aubameyang leur faisaient très mal. C’est d’ailleurs de manière très logique que Paixão a été récompensé de ses efforts en donnant l’avantage aux siens. Puis est venu le craquage d’Emerson. Alors qu’il était déjà averti, le latéral marseillais a pensé que les caméras n’allaient pas voir sa simulation pour tenter d’obtenir un penalty à la 37e minute. Logiquement exclu, l’Italo-Brésilien a clairement plombé les siens. En deuxième période, Roberto De Zerbi a fait des choix très défensifs et l’OM a fini par s’incliner 2-1. Et du côté portugais, on remercie plus que jamais Emerson.

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Une expulsion et ça repart !

« Ce fut une grande victoire. Malheureusement, nous avons commencé le match en étant mené au score, mais l’équipe n’a jamais baissé les bras, nous avons réussi à faire face à l’adversaire, nous avons eu nos chances d’égaliser et l’expulsion a fini par nous donner un regain d’énergie et de confiance, car avec un penalty possible, le match aurait pu être totalement différent. Il faut également souligner l’âme de cette équipe, car nous avons cru jusqu’à la fin que c’était possible. La discussion à la mi-temps a fait la différence, mais nous savons que le moment clé du match a peut-être été l’expulsion d’Emerson et le « non-penalty », car un penalty à la 45e minute aurait pu, en cas de but - et je veux croire que j’aurais pu l’arrêter -, porter le score à 2-0 et nous décourager », a déclaré le gardien du SCP Rui Silva en zone mixte, imité quelques instants plus tôt par son coach Rui Borges en conférence de presse.

« Nous avions l’avantage numérique, nous devions en profiter pour repousser Marseille près de sa surface et nous devions avoir des joueurs capables de déséquilibrer le jeu dans les couloirs. Nous étions bons dans les transitions, nous avons neutralisé les transitions offensives de l’adversaire, les contre-attaques et les attaques rapides. (…) Que cela serve d’exemple : contre Naples, nous avons également encaissé deux buts lors de transitions offensives. Nous n’avions pas besoin de nous exposer à cela, Marseille défendait presque uniquement dans sa surface et nous avons laissé l’adversaire attaquer en transition. Et ils ont deux ou trois autres transitions où ils sont très rapides et précis, avec des joueurs très forts en un contre un. Pour le reste, l’équipe a maintenu l’objectif fixé pour le match. (…) En deuxième période, contre 10 joueurs, l’équipe a fait preuve d’un énorme esprit, nous avons fini fatigués, avec un peu le cœur qui voulait aussi en finir avec le match, mais nous ne pouvions pas être plus heureux de tout ce que l’équipe a donné, de toute l’attitude compétitive qu’elle a eue du début à la fin du match. »

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« De Zerbi s’est contenté de défendre le 0-1, avec un 5-3-1 sans éclat »

Enfin, même la presse lusitanienne a fait preuve de lucidité pour ce match. « Le meilleur sur le terrain était le VAR, garant de la vérité sportive », écrit A Bola, qui remercie l’intervention de la vidéo assistance pour trois actions en faveur du SCP : l’expulsion d’Emerson, le but égalisateur de Geny Catamo et le carton rouge retiré à Araujo. « Que se serait-il passé à Alvalade si les décisions de Rade Obrenovic et de ses « muchachos » avaient prévalu ? C’est qu’il y aurait eu un penalty contre les Leões, qui perdaient 0-1, à la fin de la première période ; simultanément, le « Marseillais » Emerson n’aurait pas été expulsé ; le but de Geny Catamo aurait été invalidé pour hors-jeu ; et Maxi Araujo aurait reçu un carton rouge à la 89e minute. Ce n’est pas rien, n’est-ce pas ? », écrit le quotidien local, avant d’expliquer comment l’OM s’est sabordé tout seul avec cette exclusion… et les choix de Roberto De Zerbi à la mi-temps.

« Pour simplifier, on doit commencer par dire que le Sporting a pris une raclée pendant la première période, face à un Marseille qui lui était supérieur en termes de polyvalence, d’organisation, de vitesse de circulation du ballon et de densité tactique. (…) À la mi-temps, Roberto De Zerbi a remplacé Mason Greenwood, qui gardait le ballon et faisait passer le temps, a réorganisé le côté gauche avec Murillo et s’est contenté de défendre le 0-1, avec un 5-3-1 sans éclat, qui laissait Aubameyang livré à lui-même, et ne dépendait que de la théorie de la destruction, en contraste absolu avec le potentiel démontré par son équipe en première mi-temps. Rui Borges a vu l’occasion et l’a saisie à pleines mains, après près de vingt minutes de réflexion. » Plus que jamais, le Sporting remercie l’OM.

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