Équipe de France : le comeback très mitigé de Kingsley Coman
Pour son retour en équipe de France après son transfert en Arabie saoudite, Kingsley Coman a montré quelques éclairs de génie, mais a peiné à être décisif et constant. Une prestation mitigée qui laisse des questions sur son avenir en Bleu.

Le Parc des Princes a assisté à une victoire solide de l’équipe de France face à l’Azerbaïdjan (3-0), confirmant la dynamique parfaite des Bleus dans ces éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Un succès collectif maîtrisé, mais pas forcément éclatant, où plusieurs individualités ont alterné le bon et le moins bon. Si Kylian Mbappé a une nouvelle fois endossé le rôle de sauveur, ou qu’Hugo Ekitike a profité de sa première titularisation pour briller, d’autres n’ont pas vraiment marqué les esprits. C’est le cas de Kingsley Coman. Titulaire sur le flanc droit de l’attaque, le joueur d’Al Nassr n’a pas réussi à transformer ce match en tremplin. Malgré un contexte favorable et la volonté de Didier Deschamps de le relancer, son retour en Bleu laisse un goût d’inachevé.
Ce rendez-vous avait pourtant une saveur particulière pour l’ancien joueur du Bayern Munich. Appelé pour la première fois depuis son transfert en Arabie saoudite, Kingsley Coman était scruté avec attention. Sa convocation, après plusieurs mois d’éloignement du très haut niveau européen, avait suscité un débat, notamment sur sa capacité à encore tenir son rang en sélection. Didier Deschamps, privé de plusieurs ailiers avec les forfaits de Désiré Doué, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé, ainsi que les absences de Randal Kolo Muani et Marcus Thuram, avait décidé de lui redonner sa chance, en le titularisant face au dernier du groupe. Une opportunité rêvée pour l’ailier de 29 ans, censé prouver qu’il restait une option crédible dans la hiérarchie offensive des Bleus. Malheureusement, cette soirée n’a pas vraiment relancé sa dynamique.
Un ailier hors rythme ?
Sur le terrain, Kingsley Coman a alterné les fulgurances et les frustrations. Très actif sur son couloir en première période, il a tenté d’apporter de la percussion et du déséquilibre. On l’a vu réussir deux jolis dribbles enchaînés à la 34e minute, provoquant trois fautes et multipliant les appels dans le dos de la défense. Avec 66 ballons touchés, cinq dribbles tentés et huit centres, son implication offensive est indéniable. Pourtant, l’efficacité n’a pas suivi puisque l’ancien joueur formé au PSG a raté trois dribbles et cinq centres sur l’échantillon précédemment mentionné. Ses centres manquaient souvent de précision, ses choix dans le dernier geste ont parfois ralenti les offensives françaises, et son entente avec Malo Gusto n’a jamais vraiment trouvé le bon réglage. Si ses statistiques de passes (34 réussies sur 37, 92 % de réussite) traduisent une certaine rigueur, elles cachent aussi un manque d’impact réel dans les trente derniers mètres.
En seconde période, Kingsley Coman a progressivement disparu des débats. Moins influent, parfois en retard dans ses prises de décision, l’ancien Bavarois, gratifié d’une note de 3,5 par la rédaction de Foot Mercato, a souffert du rythme imposé par les ailiers adverses et d’une perte de justesse inhabituelle. Avec 17 ballons perdus et 4 contrôles manqués, son rendement a terni une prestation déjà en demi-teinte. Didier Deschamps l’a finalement remplacé pour dynamiser le couloir et injecter un peu de fraîcheur en faisant entrer en jeu Christopher Nkunku. Si son retour en sélection a le mérite d’exister, il ne lui a pas permis de marquer des points dans la hiérarchie offensive. Conscient de la concurrence féroce à venir, Kingsley Coman sait qu’il devra rapidement retrouver plus de tranchant et de constance pour espérer conserver sa place dans le groupe France. Et cela commencera, peut-être, par une prestation plus convaincante lundi soir en Islande…
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