Stade Rennais : enfin le déclic ?

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Benjamin Bourigeaud en action face à Tottenham @Maxppp

Auteur d'un bon match face à Tottenham (2-2), le club breton est même apparu frustré de ne pas avoir battu les Spurs lors de cette première journée d'Europa Conference League. Après leur début de saison très poussif malgré un mercato très coûteux, les hommes de Bruno Genesio tiennent-ils leur match référence ?

Sixième du dernier exercice de Ligue 1, le Stade Rennais a mis les moyens cet été pour retrouver le top 4 du football français. Les Bretons ont certes bien vendu Eduardo Camavinga (environ 40 M€ bonus compris), mais ils ont tout de même dépensé près de 80 M€ pour se renforcer. Ce qui porte l'addition à 150 M€ sur les deux dernières saisons.

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Les Rouge-et-Noir ne sont pas aussi médiatiques que des écuries telles que le PSG, l'OM ou l'OL, mais l'investissement consenti par le propriétaire du club génère tout de même des attentes, surtout pour le troisième effectif le plus cher de France. Et cette saison, les hommes de Bruno Genesio ont pris un mauvais départ. Onzième du classement de L1, le SRFC a enchainé deux défaites de rang, dont une à domicile contre Reims qui a eu le don d'énerver Genesio.

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Les joueurs ont enfin compris

Face à Tottenham, les Rennais se savaient outsiders, mais une réaction était fortement attendue. Et elle s'est produite. Engagés, combattifs et séduisants, les partenaires de Gaëtan Laborde ont su tenir la dragée haute aux Spurs (2-2). Un constat expliqué par le néo Rennais. «On a pris conscience que si on voulait gagner des matches, il fallait se donner, il fallait avoir des courses, un autre état d'esprit. Aujourd'hui, on a juste changé ça. La qualité de l'équipe, tout le monde sait qu'elle est là. Juste changer ce petit truc, enfin je pense que c'est un gros truc, ce truc mental qui fait que derrière on fait une meilleure prestation».

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Interrogé à son tour en conférence de presse, Bruno Genesio a confirmé que ses hommes avaient enfin compris qu'ils devaient s'impliquer davantage pour espérer obtenir des résultats et qu'aligner des recrues chères ne suffisait pas. «Je vous l'ai déjà dit, on a passé beaucoup de temps à parler, échanger et à régler des problèmes sur le terrain. On a changé aussi notre façon de jouer et les joueurs ont fait davantage d'efforts, que ce soit avec le ballon, de courses en profondeur, des efforts à haute intensité ou dans le replacement défensif. Et ça change beaucoup de choses. A partir de là, on peut jouer, poser notre jeu, avoir des principes offensifs, mais lorsque vous n'avez pas cette attitude-là, c'est difficile».

Mais après ce bon match, comment faire pour que ce résultat ne soit pas qu'un coup d'un soir, d'autant que l'OM se profile à l'horizon ? «Continuer à avoir de l'exigence avec eux chaque jour. Contre l'OM dimanche, on n'aura pas trop de soucis pour se motiver. J'ai insisté sur la préparation mentale d'un match. On peut parler de tout : du système, des principes offensifs et défensifs. Mais ce qui permet à une équipe d'avoir des résultats sur le moyen, long terme, c'est avant tout cette solidité, cette motivation, cette solidarité, cette façon de joueur en équipe qui est indispensable pour avoir de la performance. Ça ne suffit pas pour gagner un match. Il faut du talent, de la créativité, et si on n'a pas tout ça, on n'a très peu de chances de gagner». Tout est dit.

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