Rencontre avec ces Français du bout du monde : Romain Elie

Par Khaled Karouri
7 min.
Levski Sofia Romain Elie @Maxppp

À l'heure où bien des joueurs décident de plier bagage direction la Grèce ou la Turquie, d'autres footballeurs n'hésitent pas à filer encore plus loin dans le but d'exercer leur métier et de découvrir de nouvelles cultures. Rencontre avec ces Français partis aux quatre coins du globe.

Régulièrement, Foot Mercato vous propose de découvrir ces joueurs français partis tenter leur chance un peu partout dans le monde. Et c'est en Bulgarie que nous posons nos valises en ce jour, pour rencontrer Romain Elie. Contacté par nos soins, le joueur vous raconte son parcours : « J'ai commencé le foot à l'âge de 4 ans, à l'ASBO (Beauvais), où j'ai effectué toute ma formation avec notamment 2 années au centre de formation. Puis, pour ma dernière année de -18, j'ai rejoint les -18 du FC Rouen afin de me donner une chance de passer professionnel. J'ai commencé la saison avec les -18 nationaux puis, à la mi-saison, j'ai rejoint le groupe professionnel qui évoluait alors en L2. J'ai réussi en fin de saison à jouer 5 matches de L2, ce fut mes premiers pas en professionnel. Malheureusement, à la fin de saison, nous sommes descendus en National et j'ai décidé logiquement de continuer l'aventure avec le FC Rouen. L'année suivante, nous avions le projet de remonter immédiatement mais la saison a été très difficile et nous sommes descendus en CFA. Je n'ai participé qu'à la 2ème partie de saison en jouant 12 matches. Ne voulant pas descendre de nouveau d'un cran, j'ai donc choisi de quitter le FC Rouen pour Raon l’Étape, qui évoluait en National. Cette saison fut très bonne pour moi et pour le club, nous avons fait la meilleure saison dans l'histoire du club. J'ai fini la saison avec 35 matches joués. À l'issue de la saison, Boulogne sur Mer, qui venait de louper la montée de peu, m'a contacté et le projet de monter en L2 m'a intéressé et correspondait à mon plan de carrière, c'est à dire de retrouver le monde professionnel et la L2. À Boulogne, nous avons fait une superbe saison et une montée à la clé en L2. Suite à la montée, je suis resté logiquement à Boulogne et nous nous sommes maintenus en L2 chez nous à la dernière minute du dernier match de championnat ».

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Une issue heureuse, également synonyme de départ pour le défenseur : « Arrivant en fin de contrat à Boulogne, je suis parti à Gueugnon, en National, qui venait de descendre de L2. L'objectif était la remontée immédiate mais la saison a été au final très difficile. Nous avons fini dans le bas du milieu de tableau. Arles-Avignon, promu en L2, m'a contacté à la fin de saison, et j'ai accepté le chalenge du maintien qu'il me proposait. Cette année à Arles -Avignon fut magique puisqu'au final nous avons fini 3ème avec a la clé une montée en L1. Et personnellement, ma saison a été récompensée avec un place dans l’équipe type de France Football. Malheureusement, suite à la montée, le club a enregistré beaucoup de changements et nous les joueurs qui avions participé à la montée étions devenus persona non grata. C'est pour ça qu'à la dernière journée du mercato, j'ai décidé de me faire prêter à Charleroi en D1 belge. Je fais de bons débuts mais, au bout de 6 matches, je me suis fait les croisés au genou du coup ma saison était finie. L'année suivante, je reviens de prêt à Arles-Avignon en L2, où je joue 27 matches. En fin de contrat, j'ai décidé de découvrir autre chose, et j'ai donc accepté l'offre du Levski Sofia ».

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Mais alors, comment est-il arrivé là-bas ? « Un agent m'a contacté en fin de saison et m'a parlé du Levski, qui était intéressé par moi. Je suis donc parti voir les installations du club, la ville. J'ai pris ma décision sur place là-bas. Cela s'est fait assez rapidement. Je réfléchis toujours longuement avant de signer dans un club, car je sais qu'à chaque fois que je décide d'aller quelque part, cela va influencer la suite de ma carrière. Donc quand les contacts avec le Levski ont commencé, j'ai eu ma période de réflexion. De plus, c'était la première fois pour moi et ma famille que nous quittions la France. Mais le projet d'aller décrocher le titre de champion de Bulgarie, de jouer la coupe d'Europe et d'évoluer dans un club mondialement connu est difficilement refusable. Donc logiquement, j'ai accepté de venir ici. C'est un championnat très différent de ce que j'ai connu en L2 en France. Ici, la philosophie de jeu est basée sur la technique et non sur le physique. Donc cela donne un championnat très plaisant à jouer car c'est très technique, alors que la L2 est beaucoup plus basée sur le physique, c'est pour cela que c'est un championnat très difficile ».

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Un championnat certes difficile, mais où Romain Elie se plait : « J'ai été très bien accueilli. Les gens aiment le foot ici, et le Levski c'est comme Marseille en France. C'est le club le plus populaire du pays, les gens vous reconnaissent dans la rue et sont très attachés à ce club. Au Levski, nous avons la chance d'avoir un super public et nombreux. Ils nous suivent dans tous le pays. Ils savent mettre l'ambiance ! L'objectif est clair, gagner le championnat, pour ainsi se qualifier pour la Ligue des Champions, et la coupe de Bulgarie. À titre personnel, c'est de continuer à progresser et d'effectuer la meilleure saison possible. Si je conseillerais à d'autres joueurs français de tenter leur chance en Bulgarie ? Oui, sans hésiter. Ils découvriront un bon championnat, très agréable à jouer, où l'on prend beaucoup de plaisir. En seulement 6 mois au Levski, j'y ai beaucoup appris, j'ai découvert le haut niveau et son exigence. Des choses que je n'aurais peut-être jamais appris si j’étais resté en L2 ». De quoi en tenter d'autres qui sait.

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